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Pourquoi tout le monde chope la chlamydia ?

Au mois de mai de cette année, une épidémie de variole du singe est apparue en Suisse. Cette épidémie touche 521 personnes aujourd’hui, dont la plupart sont des hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes. Bien que le Conseil fédéral ait décidé de commander 100 000 doses de vaccins, il a fallu attendre plus d’un mois pour que les diverses associations LGBT se fassent entendre. Il semble que, lorsqu’il s’agit des gays, le Conseil fédéral agit aussi lentement que possible. Est-ce que ce manque d’aide de l’État concerne toutes les infections sexuellement transmissibles (IST) ? Et comment pourrions-nous changer la situation en tant que parti ?

Lorsqu’il s’agit de faire de la prévention concernant les IST, l’État met peu de mesures concrètes en place. Ce constat se ressent directement en tant qu’adolescent-e, à part un nombre insuffisant d’heures d’éducation sexuelle données à l’école, les lieux et sources d’information complémentaires sont inexistants ou presque.

Certes le nombre de diagnostics annuels de virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est nettement en baisse depuis 2002 mais le nombre de diagnostics de chlamydia stagne et le niveau de diagnostics de gonorrhée augmente. Contrairement aux maladies plus communes en Suisse, les IST sont très stigmatisées et stigmatisantes.
Les conséquences sont nombreuses : cela complique notamment la prévention, l’accès aux soins et la santé mentale des personnes malades.

La problématique des IST et de la santé sexuelle touche en particulier quatre des groupes les plus précarisés dans notre société : les jeunes, les femmes, les personnes LGBT et les personnes issues de pays « à haute prévalence »1 . La prévention des IST est donc non seulement une problématique de santé nationale et globale, mais aussi une problématique sociale et féministe.

En tant que parti de gauche, nous devons nous battre pour une inscription dans le catalogue des prestations prises en charge par l’assurance-maladie de base des coûts de la santé sexuelle pour toutes et tous ou, au moins, une caisse de fonds de santé sexuelle pour les jeunes et les plus précaires. En outre, il faudrait réfléchir à des pistes pour diminuer la stigmatisation des IST en Suisse, notamment par plus de campagnes et une augmentation des cours d’éducation sexuelle durant le cursus scolaire et en dehors de ce dernier.

  1. Selon l’OMS, tous les pays de la région de l’OMS « Afrique » (sans l’Algérie, mais y compris Djibouti, Soudan et Somalie) ainsi que la Thaïlande, le Brésil, le Suriname, la Guyane, le Belize, la Jamaïque, Haïti et la République dominicaine, les Bahamas, la Barbade et Trinité-et-Tobago.
Elisabetta Marchesini
Etudiante

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