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Attaque brutale de la droite et du MCG sur la réforme de l’aide sociale, au mépris des 26’000 bénéficiaires

Le Projet de loi du Conseil d’État sur l’aide sociale et la lutte contre la précarité (LASLP) est attaqué avant même que n’en commencent les débats de fond. Hier soir, en commission des affaires sociales, les commissaires MCG, PLR, UDC et PDC ont refusé provisoirement d’entrer en matière sur une réforme fondamentale et nécessaire, largement saluée par le monde associatif et institutionnel. Une basse attaque à l’encontre de notre magistrat Thierry Apothéloz, que la droite veut affaiblir en empêchant sa réforme majeure de passer avant les élections cantonales, tout en déclarant qu’elle est prête à discuter du projet. Comprenne qui pourra.

Une réforme ambitieuse, dont la nécessité est largement reconnue

Treize séances successives et pas moins de 30 auditions ont toutes souligné la pertinence et la qualité de ce projet de loi, son importance pour Genève et ses habitant-es, particulièrement pour les bénéficiaires de l’aide sociale. Au moment de passer à l’étude des articles du projet de loi sur le fond, la droite a abruptement refusé l’entrée en matière. Une attitude irresponsable et inadéquate, qui ne peut que s’expliquer par de simples calculs politiques à court terme et une déplorable stratégie d’obstruction. Jouer la montre alors que des milliers de Genevois-es sont dans l’attente de cette réforme – que ce soit les bénéficiaires eux-mêmes bien sûr, mais aussi le personnel des associations, des administrations et des institutions qui œuvrent au quotidien dans le domaine du social – est tout simplement irresponsable.

La consultation externe a reçu les réponses de 34 entités (hautes écoles, communes, organismes spécialisés dans le domaine social, partis politiques). L’analyse des retours effectuée par un bureau de conseil externe et neutre a montré un accueil globalement favorable, voire très favorable de la réforme. La droite s’est assise sur cette expertise et sur ce projet de réforme en faisant le choix du blocage.

Des mesures fortes, garantissant une réinsertion plus rapide et durable

Parmi les multiples mesures de ce projet de loi figurent des propositions essentielles. Citons notamment l’augmentation de la franchise accordée sur le revenu du travail afin de rendre plus attractive la prise d’emploi même à pourcentage réduit ; le renforcement de l’incitation à la prise d’emplois en valorisant financièrement les faibles taux de travail ; la possibilité de se former durant l’aide sociale et envisager une meilleure réinsertion ; la nécessité de déplafonner l’âge limite de 30 ans pour bénéficier d’une formation, le renforcement du soutien dans le cadre d’une réinsertion professionnelle. Concernant le logement, l’accent fort mis dans ce projet de loi sur la préservation du logement, l’évitement des évacuations par la prise en charge des arriérés de loyers, l’hébergement provisoire pour les personnes éligibles aux prestations, mais aussi un élargissement des mesures de soutien en faveur des travailleuses et travailleurs au statut d’indépendant, etc.

Ce projet de loi porte la garantie d’une réinsertion plus rapide et plus durable grâce à un meilleur accompagnement social pendant le recours à l’aide sociale et après la sortie. Il instaure davantage de collaborations avec les milieux économiques et les partenaires sociaux, grâce à une meilleure prise en compte des besoins spécifiques des familles et des enfants.

Jouer la montre, au mépris des besoins des Genevois-es

N’expliquant pas sur le fond son refus, la droite laisse encore entendre qu’elle renverra de nouveau cet objet en commission des affaires sociales après avoir atteint son objectif de perdre du temps pour laisser passer les élections. Ce cynisme est effrayant. Il affaiblit les institutions politiques et leur fonctionnement. Cet acte de flibusterie parlementaire montre que pour la droite et le MCG, les besoins des Genevoises et Genevois passent après les mesquins calculs politiques en période électorale. En faisant le choix de miner le processus d’une réforme fondamentale de l’aide sociale pour des motifs indignes, elle montre le peu de cas qu’elle fait de nos institutions et de notre démocratie.

Pour plus d’informations :

Sylvain Thévoz
Député socialiste – Commission des affaires sociales (078 629 85 15)
Léna Strasser
Députée socialiste – Commission des affaires sociales (076 615 75 49)
Badia Luthi
Députée socialiste – Commission des affaires sociales (079 342 86 45)
Caroline Marti
Députée et cheffe du groupe socialiste (079 796 36 23)
Thomas Wenger
Député socialiste et président du PS genevois (079 476 69 45)