Exerçant son pouvoir de surveillance et de contrôle, le Grand Conseil s’est exprimé sur les mesures prises par le Conseil d’Etat depuis le 11 mars pour faire face à la crise actuelle. Suivant l’avis de la commission législative, qui a examiné en détail chacun des 37 arrêtés pris, les député-e-s ont constaté la situation extraordinaire et approuvé l’ensemble de ces arrêtés, même si certaines réserves ont pu être formulées (notamment solutions tardives pour le fonctionnement des autorités communales ou encore levée précipitée des mesures de contrôle sur les chantiers). Ce vote est important car il permet de donner un cadre temporel aux compétences extraordinaires du Conseil d’Etat. Pour les Socialistes, attaché-e-s au respect de l’ordre et des principes constitutionnels dont le Parlement est garant, le « droit d’urgence » doit en effet être limité au strict nécessaire pour ne pas mettre en danger nos libertés fondamentales.
Les député-e-s ont par ailleurs entériné plusieurs aides accordées par l’Etat, telles que celle issue de l’accord trouvé entre l’Asloca et les milieux immobiliers pour le paiement des loyers commerciaux (étendue jusqu’à fin juin grâce à un amendement socialiste), le soutien financier apporté aux start-up du canton, ou encore l’aide complémentaire pour les salarié-e-s dirigeant-e-s de leur entreprise (plafonnée au niveau fédéral à CHF 3’320.- par mois).
Enfin, les Socialistes ont rappelé l’importance et l’urgence de mesures pour les « oublié-e-s » de la crise (locataires de leur logement, sans papiers, travailleurs-euses de l’économie domestique, etc.) qui n’ont pour l’instant droit à rien ou presque.
Lire le rapport et la résolution de la commission législative