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OUI ou NON à l’impôt sur les chiens? À vous de choisir!

PS genevois ayant laissé la liberté de vote sur ce sujet, nous vous présentons un article favorable et un article défavorable à l’abolition de cet impôt.


Pour Assurer le « vivre ensemble » : NON à l’abolition de l’impôt

Par Romain de Sainte Marie
Député au Grand Conseil

Le canton de Genève et les communes prélèvent un impôt sur les chiens. Cet impôt au montant fixe ne vise pas à pénaliser les propriétaires de chiens mais à contribuer au coût pour les collectivités publiques qu’engendrent ces animaux.

Pour assurer la propreté de nos rues et le « vivre ensemble », la mise à disposition de caninettes (petits sacs plastiques) sert à inciter les propriétaires à ramasser les déjections de leur animal. Derrière cela, il y a du personnel qui remplit les caninettes et met des sacs à disposition. Malheureusement, les déjections canines sont encore très fréquentes sur nos trottoirs et nécessitent par conséquent un nettoyage. La faute n’est pas aux chiens mais aux propriétaires négligents.

Maintenir l’impôt sur les chiens ne consiste pas à s’en prendre à cet animal qui est bien souvent le meilleur ami de l’humain. Pour beaucoup de personnes en difficulté psychologique ou sociale, le chien peut apporter un réel soutien. Son coût ne doit pas être un frein à son adoption. C’est pourquoi, pour les personnes les plus défavorisées, l’entretien des chiens est pris en compte et l’Hospice général verse 500 CHF par année.

L’UDC a trouvé une majorité de circonstance au Grand Conseil pour supprimer cet impôt sur les chiens alors qu’il ne semblait poser de problème à personne. Voici le meilleur exemple d’une politique populiste qui propage le discours « raser gratis ».

Enfin, les communes n’ont jamais été consultées pour cette mesure alors que ce sont elles les principales concernées. Elles devront assurer les prestations sans recevoir les recettes fiscales pour les financer.

C’est donc NON à la suppression de l’impôt sur les chiens le 9 février 2020 !

 

OUI à l’abolition d’une taxe antisociale

Par Thomas Bruchez
Membre de la Jeunesse socialiste

Le PS a toujours défendu la progressivité de l’impôt, c’est-à-dire le fait que les plus riches paient plus que celles et ceux qui ont moins. L’impôt sur les chiens rompt avec cette logique de solidarité puisqu’en réalité, il s’agit d’une taxe. Ainsi, le montant à payer est le même pour toutes les personnes possédant un chien, indifféremment de leur situation financière. Cette taxe se monte en général à 100 CHF pour un chien, 50 CHF au niveau cantonal et 50 CHF au niveau communal. Autant dire que si pour une personne aisée, cela se ressent à peine, une telle taxe peut peser lourd sur le budget d’une personne précarisée. Et cette taxe ne porte pas sur n’importe quel objet dont on pourrait aisément se passer. Ainsi, les chiens jouent un rôle social fondamental, en particulier pour les personnes seules et les personnes âgées.

Serions-nous prêt-e-s à défendre le maintien d’une taxe antisociale touchant le/la citoyen-ne lambda et rapportant à peine 2 millions à l’État, alors que notre parti a tergiversé sur le fait d’offrir un cadeau fiscal de plusieurs centaines de millions aux plus grandes entreprises de ce pays ? Pour se renforcer, le PS doit se montrer clair sur les intérêts qu’il défend : ceux des 99%, pas ceux du 1% le plus riche de la population. Il doit aussi éviter à tout prix de nourrir les mythes de la droite dure (UDC, MCG) qui tente de nous faire passer pour un parti souhaitant mettre en place des taxes partout, au détriment de la majeure partie de la population.

Pour toutes ces raisons, je vous invite à voter OUI à la suppression de l’impôt sur les chiens le 9 février
prochain.

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