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Pour un système de santé accessible à toutes et à tous !

Laurence Fehlmann Rielle

Conseillère nationale


La politique de santé devrait avoir pour objectif de maintenir et développer le bien-être de la population et de réduire les inégalités socioéconomiques. La population n’a pas à subir de risques financiers en cas de maladie, d’accidents ou d’invalidité.

Toujours plus de dépense dans les soins alors que ceux-ci interviennent pour seulement 10 à 15% dans l’amélioration de la santé de la population ! Il faut investir plus de ressources pour modifier les habitudes et les conditions de vie, afin de réaliser des économies substantielles et limiter les souffrances humaines. C’est le sens de la stratégie de lutte contre les maladies non transmissibles de la Confédération dont on sait qu’elles sont responsables de 80% des coûts de la santé (maladies cardio-vasculaires, cancers, addictions, maladies musculo-squelettiques…). Malheureusement, cette stratégie met l’accent sur la responsabilité individuelle alors que le cadre de vie influence au moins autant l’état de santé. Il est nécessaire de prendre des mesures dans des domaines aussi variés que le logement, l’aménagement du territoire ainsi que le social et l’éducation.

Rappelons que le PS milite pour un accès à tous et toutes à un système de santé de bonne qualité. Les assuré-e-s devraient notamment contribuer au financement du système de santé en fonction de leur capacité économique. On voit chaque année le montant des primes augmenter alors que les caisses maladie engrangent des réserves et se permettent même de faire de la publicité avec le montant de nos primes ! C’est pourquoi, en attendant de trouver une solution durable et sociale, le Parti socialiste a lancé son initiative pour plafonner le montant des primes à 10% du revenu des ménages. Il s’agit d’une solution de transition qui soulagera les assuré-e-s.

Parmi les autres grands dossiers qui devront être traités dans la prochaine législature figure le prix des médicaments qui doit absolument baisser ! Il faut rapidement introduire un prix de référence, exiger la transparence des coûts et renforcer la recherche en mains publiques.
Il est aussi indispensable d’obliger Swissmedic à permettre l’utilisation et le remboursement de médicaments moins chers pour certaines indications. Par exemple, pour la dégénérescence
maculaire liée à l’âge, l’Avastin continue à être refusé au profit du Lucentis, cinquante fois plus cher !

Il faut aussi mettre en place une solution durable pour l’admission des médecins à pratiquer à charge de l’assurance de base, de manière à faire baisser les coûts de la santé et réviser le système tarifaire TARMED en encourageant le modèle du « médecin de famille ».

Les Socialistes continueront à se battre pour empêcher l’augmentation obligatoire des franchises et pour maintenir le libre choix du médecin.

Des solutions existent pour maintenir un système de santé accessible à toute la population. Mais il est urgent d’oser prendre certaines décisions indépendamment du lobby des pharmas et des caisses maladie !

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