La semaine dernière, le cycle de réflexion sur les conditions de travail du personnel soignant à Genève organisé par le PS 60+ et la commission santé/social s’est achevé.
À travers quatre séances donnant la parole à 13 intervenants-es externes – notamment : des professionnel-les de terrain, des syndicalistes, un sociologue du travail, les responsables de la Haute école de santé et du Centre de formation de l’IMAD et le représentant de la principale faîtière des EMS genevois – ce cycle a permis de mettre en lumière plusieurs éléments cardinaux sur lesquels le Parti socialiste doit désormais se positionner ou agir.
Car, malgré la dimension vocationnelle de ces professions, d’impératives améliorations des conditions de travail doivent être entreprises, aussi bien à l’échelle fédérale que cantonale, afin que ces filières demeurent à minima supportables pour les actuels-elles professionnels-elles et envisagées par la jeune génération.
Alors qu’un soin maintient aussi bien physiquement que socialement une personne dans le monde, il ne peut être standardisé ou se résumer à une série de gestes techniques. Pourtant, le minutage exacerbé dont il fait l’objet déshumanise et entache l’essence même d’une action avant tout relation.
Par ailleurs, les rémunérations des soignants-es de terrain ne correspondent aujourd’hui ni à leur rôle vital ni aux compétences acquises et à l’expertise technique qui les caractérisent. Certaines CCT cantonales doivent ainsi être renégociées, le temps consacré à l’habillage et aux déplacements systématiquement rétribué et les horaires coupés le plus souvent évités.
Côté formation, la validation des acquis et les évolutions au sein des carrière doivent être systématisées par les institutions sanitaires cantonales. L’augmentation du montant des bourses et l’élargissement de l’octroi de celles-ci à une plus grande diversité de filières doivent également être mis sur la table.
Si ce cycle de réflexion a permis de constater plusieurs dysfonctionnements, il a surtout constitué une belle occasion de réfléchir à des recommandations et propositions concrètes. Après un travail d’élaboration qu’il reste encore à conduire, celles-ci seront prochainement présentées afin d’être éventuellement adoptées en Assemblée ou reprises par nos députés-ées.
Le travail ne fait donc que commencer !