Le groupe des 60+ avait invité deux spécialistes pour présenter la problématique. L’atelier s’est déroulé sur deux soirées (19 et 24 septembre).
1) Habitat évolutif et inclusif pour quatre générations ? par Laurat Mechkat, architecte
2) Quelle mobilité pour les seniors ? par Vincent Kaufmann, sociologue
Je fais ici un résumé des thématiques abordées au cours de ces soirées.
L’habitat inclusif et évolutif comme logement pour les seniors
L’habitat inclusif vise à créer des environnements adaptés aux seniors, favorisant leur autonomie et leur inclusion sociale, en réponse aux défis liés au vieillissement. Les besoins des seniors évoluent avec le temps, notamment en termes de mobilité et de soins. Un habitat évolutif doit s’adapter à ces changements pour éviter des déménagements coûteux et stressants. Pour lutter contre l’isolement, l’habitat inclusif doit favoriser les interactions sociales grâce à des espaces communs et des activités collectives, tout en respectant le besoin d’intimité des résidents. L’habitat évolutif doit offrir la possibilité de personnaliser les espaces en fonction des besoins spécifiques de chaque résident, permettant ainsi de mieux accompagner l’évolution de leur autonomie.
La technologie, comme les maisons intelligentes et la télésurveillance, permet aux seniors de vivre de manière autonome plus longtemps. L’accessibilité et la facilité d’utilisation sont des critères importants pour ces innovations. Les solutions d’habitat inclusif devraient être abordables pour tous, avec des politiques de subventions ou des modèles de cohabitation pour partager les coûts. En effet, la cohabitation entre seniors ou avec d’autres générations peut favoriser l’entraide et créer des dynamiques sociales bénéfiques.
La mobilité des seniors pour préserver leur autonomie
La mobilité permet de garder un lien social et un accès aux services essentiels (soins médicaux, commerces, activités). Mais il reste primordial d’assurer la sécurité des seniors, que ce soit en tant que piétons, cyclistes ou usagers des transports en commun. Les trottoirs et les espaces urbains devraient être accessibles à tous les seniors, notamment ceux à mobilité réduite. Les systèmes de transport (horaires, plateformes, etc.) devraient être simples d’usage pour des personnes ayant potentiellement des limitations physiques ou cognitives.
Il conviendrait aussi de valoriser le rôle des aidants, familles, et communautés pour soutenir les déplacements des seniors, ainsi qu’une mobilité inclusive et solidaire.
La mobilité dans les zones urbaines devrait aussi être repensée en tenant compte des besoins spécifiques des seniors (proximité des services, quartiers « marchables », bancs publics, etc.).
Enfin, quel avenir réserver à la technologie des véhicules autonomes ?