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Université d’été 2025 : rendez-vous le samedi 23 août

Christian Dandrès
Conseiller national — Président du syndicat SSP-VPOD

L’été débute sous un déferlement de symptômes morbides des crises écologiques, climatiques, géopolitiques et économiques. Le monde semble secoué de convulsions.

L’extrême-droite porte des coûts brutaux contre les victoires du mouvement des salarié-es : protection des travailleurs-ses et des locataires, assurances sociales, retraites solidaires (AVS), assurance universelle des soins, service public, impôts progressistes, etc.

Karin Keller-Sutter et consorts veulent couper des milliards dans les budgets tout en augmentant massivement les fonds alloués à l’armement. À Genève, ses ami-es veulent priver la population de réponse à ses besoins comme se former et se soigner avec leurs 2 lois « corsets » qui menacent aussi la qualité des prestations et les conditions de vie de milliers de salarié-es.

Comprendre pour agir et proposer est une nécessité. Cette année se tiendra notre Université d’été le samedi 23 août à la Fondation Aigues Vertes (Rte de Chèvres 29, 1233 Bernex). Un événement majeur de notre parti pour décrypter les tendances, analyser les politiques réactionnaires et surtout préparer la riposte. Le programme complet suivra sous peu, mais le thème portera sur les attaques contre l’État à tous les niveaux. Le nom d’intervenant-es faisant référence sur ce sujet seront annoncés tout bientôt.

Crise écologique : alors que la société se questionne sur la manière de se débarrasser des polluants éternels ayant gagné tout l’écosystème, un glacier vient de s’effondrer à Blatten, tandis que des pics de chaleur sans précédents sont atteints.

Crise géopolitique : aux massacres de Gaza et de Cisjordanie par le gouvernement Netanyahou, vient s’ajouter le bombardement notamment de civil en Iran. Cette guerre supplémentaire focalise l’attention médiatique et permet au régime de Poutine de redoubler ses attaques contre la population civile en Ukraine. L’on assiste à la recomposition de blocs de puissances militaires et économiques pour le partage des ressources naturelles et l’exploitation de continents.

Crise économique : la croissance stagne ainsi que le taux de profits des entreprises. La surproduction touche plusieurs secteurs économiques clefs tels que l’automobile.

Crise politique : l’extrême-droite gagne du terrain. Elle est au pouvoir aux USA et en Italie, deux pays du G7. Elle est aux portes du pouvoir en France et a gagné des positions fortes en Allemagne. En Suisse, l’UDC dicte son calendrier politique sur la plupart des thèmes. Ses idées et son programme sont aussi déclinés par les autres forces politiques de droite. Récemment, le PLR dénonçait le « tourisme médical de migrants illégaux », attestant du cap idéologique franchi par ces partis.

Le capitalisme se débat dans ses contradictions et charge l’extrême-droite de mener les changements sociétaux dont il a besoin pour tenter de s’extraire des crises qu’il a lui-même pour grande part crée. L’extrême-droite mène la guerre contre le progrès social, la solidarité, l’émancipation. Elle le fait au nom de la défense de la civilisation – il faut entendre la suprématie de l’homme possédant et blanc sur la société et le monde – prétendument menacé par la gauche « wokiste » ou « islamo-fachiste », les féministes et les migrant-es.