La modification de la loi sur le logement proposée par le MCG introduit une discrimination et pénalise les personnes dans le besoin, en attente d’un logement subventionné. La modification prétend vouloir donner la priorité aux habitant-es du Canton pour l’accès aux logements sociaux, or c’est déjà le cas aujourd’hui, puisqu’il faut avoir résidé à Genève au moins 2 ans au cours des 4 dernières années pour s’inscrire. Une fois inscrit-e, il faut encore attendre 2 à 4 ans pour se voir attribuer un logement. La modification légale doublerait le temps d’attente avant inscription pour les personnes résidant depuis peu à Genève, qui devraient avoir habité 4 ans dans le Canton sur les 8 dernières années. Le but assumé de cette modification légale est d’augmenter la difficulté à se loger pour les non-Genevois-es. Cette préférence discriminatoire n’aurait pas l’effet escompté par ses partisans : 80% des inscrit-es qui attendent un logement remplissent déjà les critères. La loi ne fait donc que pénaliser et désigner comme coupables de la crise du logement un petit nombre de personnes qui sont au contraire parmi les plus touchées par celle-ci.
3 raisons de voter NON
1. Changer les conditions d’attente ne règlerait en rien la crise du logement. La modification légale ne créerait aucun logement supplémentaire et ne ferait donc rien pour améliorer la situation.
2. Les besoins des personnes pénalisées par la modification de la loi sur le logement ne disparaîtraient pas pour autant. Limiter leur accès au logement subventionné ne ferait qu’encombrer toujours plus les structures d’urgence.
3. Cette modification légale pénaliserait aussi les Genevois-es parti-es habiter en dehors du Canton et souhaitant revenir, comme par exemple les étudiant-es. Elle inciterait les personnes qui travaillent à Genève à trouver un logement en France ou dans le Canton de Vaud.