La suppression de l’impôt sur le droit de timbre est une attaque en règle contre le principe de justice fiscale. Cet impôt, que la droite propose de supprimer, concerne principalement les sociétés financières et les grandes entreprises, qui sont déjà largement sous-imposées. Cette suppression représenterait une baisse de recettes fiscales de 250 millions de francs par année.
Les multinationales, les banques et les compagnies d’assurance seraient les principales bénéficiaires de l’abolition du droit de timbre. Pour la population, c’est tout le contraire : elle devra payer l’addition – par une augmentation d’impôts ou la réduction des services publics. En bref, ce sont encore et toujours les mêmes personnes qui en seront les grandes gagnantes.
Les multinationales, notamment celles du secteur financier, sont déjà fortement privilégiées : les services financiers sont généralement exonérés de la taxe sur la valeur ajoutée. Le droit de timbre est donc une petite compensation pour la sous-imposition générale de ce secteur. S’il est supprimé, les groupes financiers ne paieront bientôt plus aucun impôt. Cela montre une fois de plus la direction que la droite veut prendre : soulager le capital et taxer plus lourdement les revenus et la consommation.
Privilégier les actionnaires au détriment de toute la population. Il est temps de dire stop !
La droite attaque les impôts qui touchent les actionnaires et les grandes fortunes. Elle cherche en revanche à augmenter la TVA. Elle renforce le caractère peu redistributeur du système fiscal suisse et remet en cause les modestes avancées des mobilisations sociales. Le droit de timbre en est une.