En septembre 2019, le Parlement fédéral a accepté un financement de 6 milliards de francs pour renouveler la flotte de l’armée de l’air suisse. Ce montant est destiné à l’achat d’avions de combat luxueux, totalement disproportionné face à l’usage qu’en ferait l’armée. Ce financement est aujourd’hui soumis à votation puisqu’il a été contesté par un référendum lancé par le PS, les Verts et le GSsA.
En 2014, la population suisse avait pourtant lancé un message fort en refusant l’achat des Gripens pour 3,1 milliards de francs. Aujourd’hui, le Conseil fédéral ne tient pas compte de la votation de 2014 et revient avec un projet deux fois plus coûteux. Le coût d’achat de ces avions de combat est de 6 milliards de francs. Une dépense exorbitante alors même que la Confédération procède à des mesures d’économie dans d’autres domaines. Sur l’ensemble de leur durée de vie, ces avions coûteront un total de 24 milliards de francs aux contribuables.
L’armée de l’air est notamment chargée de la sécurité de l’espace aérien, une tâche importante. Mais dans un pays où le scénario d’une guerre aérienne est hautement improbable, les missions de la police aérienne pourraient tout aussi bien être assurées par des avions de combat plus légers, qui coûteraient bien moins cher, seraient plus respectueux de l’environnement et moins bruyants. Malheureusement le Département de la défense (DDPS) et le Parlement n’ont pas examiné cette alternative. Pourtant, selon le DDPS, la Suisse dispose de 30 F/A-18 opérationnels au moins jusqu’en 2035. Cela nous laisse donc le temps de mettre en place un nouveau plan d’acquisition.
S’équiper d’avions de combat plus légers permettrait de garantir la sécurité de l’espace aérien suisse, tout en protégeant les intérêts des contribuables. C’est pourquoi nous vous invitons à refuser l’acquisition de ces nouveaux avions de combat de luxe.