La modification de la loi LHOM acceptée par la majorité de droite du Grand Conseil en avril dernier prévoit de pérenniser l’ouverture des magasins quatre dimanches par année ainsi qu’une extension des horaires le samedi. En plus de pousser à la consommation à outrance, cette modification supprime l’exigence d’une convention collective de travail ( CCT ) qui protégerait les conditions de travail des
travailleur-euses des commerces.
Les vendeur-euses ne souhaitent pas tous et toutes travailler le dimanche. Un-e employé-e qui refuserait le travail dominical pourrait être placé-e sur liste noire. La notion de volontariat est dans ce contexte biaisée, le marché du travail faisant toujours plus pression sur les travailleur-euses. Quant aux bienfaits supposés pour les commerces, aucune étude ne prouve que l’extension des horaires d’ouverture est satisfaisante ou utile, ni qu’elle ait créé le moindre emploi depuis la mise en place de sa phase expérimentale il y a deux ans. Soyons solidaires avec les vendeur-euses et votons NON à la modification de la loi LHOM !
3 raisons de voter NON
1. Alors que l’égalité salariale n’est toujours pas acquise, l’absence d’exigence d’une convention collective pourrait encore une fois dégrader les conditions de travail dans un secteur où deux tiers des travailleur-euses sont des femmes.
2. Ayant plus de difficultés à mobiliser le personnel les dimanches, les petits commerces subiront de plein fouet la concurrence pendant que les grandes enseignes profiteront de l’ouverture pour augmenter leurs capitaux.
3. Si la votation est acceptée, il n’y aura plus d’incitation pour que les associations patronales du commerce de détail discutent avec les représentant-es des salarié-es. C’est la fin de tout espoir d’amélioration des conditions de travail du personnel de vente.