L’initiative du Centre sur le frein aux coûts est formulée de manière très générale. Elle prévoit que si les coûts de la santé augmentent de 20% de plus que les salaires, la Confédération prenne des mesures contraignantes visant à faire baisser ces coûts.
Les Socialistes se sont toujours prononcé-es en faveur de mesures concrètes pour faire baisser le poids des dépenses liées à la santé dans le budget des ménages. Mais indexer les coûts de la santé sur l’évolution des salaires, comme le propose cette initiative, n’est pas une solution. Cela ne pourra se faire qu’au prix d’une augmentation de la pression sur le personnel et ses conditions de travail, la réduction du catalogue des prestations remboursées ou encore l’augmentation des franchises et des quotes-parts. Un projet à l’opposé des valeurs de solidarité et de justice sociale prônées par le Parti socialiste.
Si cette initiative devait être acceptée, le système des lobbies qui permet à l’industrie pharmaceutique et aux assurances d’obtenir une influence considérable sur les lois, ne serait nullement menacé et pourrait même orienter de manière décisive les mesures prises au nom de ce « frein aux coûts ». Cela donnerait donc encore plus de pouvoir aux caisses-maladie, au détriment des assuré-es