Les compléments de salaire à destination des travailleuses et travailleurs précaires qui ne touchent plus que 80% de leurs revenus habituels en raison des mesures RHT ne concerneront qu’une période extrêmement limitée (3 mois) et seront réservés aux seul-es salarié-es résidant dans le canton. Des limites que le groupe socialiste a tenté, en vain, de corriger par le biais de plusieurs amendements au texte de la Conseillère d’Etat Verte Fabienne Fischer. Si le groupe a salué une aide nécessaire pour les plus bas revenus qui avec la crise sont passés en dessous du salaire minimum cantonal, il a dénoncé une mesure discriminatoire menant à ce que deux personnes travaillant dans la même commune, dans la même entreprise et touchées dans la même ampleur par la crise soient indemnisées différemment selon qu’elles résident ou non à Genève. Cela dans un canton qui compte près de 40% de travailleurs-euses étranger-es ! Le groupe a fustigé de telles divisions et appelé au contraire à la solidarité avec toutes et tous les travailleurs-euses, quels que soient leur statut, leur origine ou leur lieu de résidence. Il a également tenté d’obtenir que la période couverte soit étendue jusqu’au 31 décembre 2021, rappelant que la crise est loin d’être finie et que la Confédération a d’ores et déjà accepté de prolonger les mesures RHT jusqu’en mars 2022. Mais là encore, la demande a hélas été balayée par une large majorité du Grand Conseil, estimant visiblement que « point trop n’en faut »…