A 61 voix contre 28 de l’UDC et du PLR, les député-es ont voté en faveur d’une augmentation conjoncturelle des subsides d’assurance-maladie. Pour rappel, cette proposition faisait partie d’un train de mesures prises par le Conseil d’Etat en novembre dernier dans le cadre d’un grand plan de lutte contre le renchérissement. Les Socialistes ont naturellement soutenu ce texte, qui s’inscrit dans la droite ligne du combat du PS pour alléger le poids des primes d’assurance-maladie dans le budget des ménages modestes.
Versés sous condition de revenus, les subsides d’assurance-maladie permettent de soutenir et d’aider directement celles et ceux qui peinent à boucler les fins de mois. Un coup de pouce spécialement bienvenu dans la période actuelle où le coût de la vie est en forte augmentation (inflation, augmentation du prix des carburants, etc.).
Comme le groupe socialiste l’a rappelé, les Genevois-es paient les primes les plus chères de tout le pays, et celles-ci sont en constante augmentation. Pour 2023, cette augmentation est en moyenne de +4,7% par rapport à l’année dernière ! Les salaires ne suivant pas, la part consacrée par les ménages au paiement des primes est de plus en plus importante et pèse lourdement sur le pouvoir d’achat.
L’augmentation des subsides proposée par le Conseil d’Etat permet de compenser cette augmentation en adaptant la prestation au coût de la vie. Concrètement, une famille avec 2 enfants dont les parents gagnent chacun-e le salaire minimum recevra grâce à cette mesure 100 francs supplémentaires par mois en 2023.
Contrairement aux allégations de la droite, il ne s’agit nullement d’une mesure « arrosoir ». Elle permet au contraire de cibler les ménages de la classe moyenne inférieure, c’est-à-dire ceux dont les revenus sont trop importants pour pouvoir prétendre aux aides régulières de l’Etat mais ne permettent pas pour autant d’absorber l’inflation et l’augmentation des primes. Les primes des personnes les plus précaires sont quant à elles d’ores et déjà prises en charge par le Canton.
L’augmentation votée représente un montant total de 26 millions de francs, qui est inscrit dans le budget adopté par le Grand Conseil en décembre dernier.