Le traitement successif de deux projets de loi visant à modifier les procédures parlementaires a révélé, de manière flagrante, l’hypocrisie et la mauvaise foi du groupe PLR. En effet, ce dernier était à l’origine du premier de ces projets, qui consistait en une énième tentative de réduire le temps de traitement parlementaire des comptes de l’Etat. Il s’agit d’un vieux serpent de mer, la droite ayant tenté à de nombreuses reprises – mais toujours en vain – d’amputer ce moment de débat éminemment important au plan politique. En revanche, lorsqu’il s’est agi de voter dans la foulée le projet de loi socialiste visant à limiter le nombre de demandes de renvoi en commission que peut formuler un groupe lors du traitement en plénière d’un objet, ceci afin d’empêcher les manœuvres d’obstruction parlementaire, le PLR s’y est farouchement opposé. Lui qui, quelques minutes plus tôt, ne jurait que par l’amélioration de l’efficience des travaux du Grand Conseil (au point même d’accuser les élu-es de gauche d’être « assoiffé-es de jetons de présence » (sic!)), paraissait soudain ne plus s’en inquiéter. Le groupe socialiste n’a pas manqué de relever cette attitude schizophrène, rappelant au passage le traitement ubuesque du projet de loi CO22 au Grand Conseil il y a moins d’une année, qui avait donné lieu à plusieurs dizaines de demandes de renvoi en commission, la plupart formulées… par le PLR !
Lire le rapport de commission sur le projet de loi du PLR
Lire le rapport de commission sur le projet de loi socialiste