Avec la prolifération des batteries au lithium, les centres de recyclage subissent en moyenne un incendie par semaine en Suisse. On trouve ces batteries, grandes comme petites, partout : cartes d’anniversaire musicales, chaussures qui clignotent, batteries externes, puffs… A Genève, de nombreux recycleurs ont subi ces trois dernières années des sinistres graves, mettant en danger la santé et la sécurité des personnes qui y travaillent, mais aussi la pérennité de leur activité qui est une tâche publique déléguée par l’État. Le risque d’incendie est tellement élevé que les assurances refusent de le couvrir, ou alors seulement partiellement avec des primes prohibitives (jusqu’à un montant x10!). Face à ce véritable fléau menaçant la prestation publique du recyclage, la prévention auprès du grand public, déjà à l’œuvre, ne suffit plus.
Le Grand Conseil a approuvé à la quasi-unanimité un projet de loi socialiste visant à diminuer le risque qu’un départ de feu ne devienne grave. Le chemin : aider à équiper, par le biais d’une enveloppe de subventions d’investissement, les recycleurs genevois des meilleurs équipements visant à détecter et éteindre les départs de feu (caméras thermiques, extincteurs ciblés et automatiques, etc.). En faisant ainsi diminuer l’occurrence de sinistres graves, l’ambition est que les assureurs privés puissent rapidement reprendre leur rôle et les recycleurs bénéficier d’une couverture adéquate et soutenable. Charge au Département du territoire, qui est rôdé dans la gestion de ce type de dispositifs de subventionnement d’investissement, de le déployer dans les meilleurs délais.
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