Agir face à l’urgence climatique
L’urgence climatique est un fait scientifiquement établi. Les rapports du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) se suivent avec des constats toujours plus alarmants – et une marge de manœuvre toujours plus réduite. Ce qui était jusqu’à récemment une projection est devenue une réalité avec laquelle il faut composer. Les écosystèmes sont sous pression, les épisodes climatiques extrêmes se multiplient et le modèle économique de croissance effrénée et de maximisation des profits à court terme n’est plus tenable. Des mesures doivent être prises pour diminuer drastiquement et rapidement l’impact de l’activité du canton sur le climat.
Le climat de Genève est actuellement plus chaud que celui de Toulouse en 1950 et sans réaction rapide, il sera similaire à celui de Venise en 2050 et de Naples d’ici la fin du siècle. Les changements à venir et pour les générations futures seront majeurs. Les jeunes l’ont bien compris, comme en témoignent les grèves pour le climat et les mobilisations sans précédent de ces dernières années.
Pourtant, si la nécessité d’agir face au dérèglement climatique est aujourd’hui reconnue par une large majorité de la population, les modalités de la transition écologique font apparaître des lignes de divergences profondes au sein de la société. C’est dans la définition de ces modalités que se trouve le cœur du combat. Il convient en effet de s’assurer que la transition ne se fasse pas sur le dos des plus précaires, et que les personnes les plus fortunées ainsi que les grosses entreprises, qui sont du reste celles qui portent la plus grande part de responsabilité dans la crise climatique, en supportent l’essentiel des coûts. Transition écologique et justice sociale doivent aller de pair.
La lutte contre le dérèglement climatique constitue l’un des plus grands enjeux de cette législature, étant donné que celle-ci sera décisive si l’on veut atteindre l’objectif de neutralité carbone d’ici à 2030. Notre engagement s’articule autour de trois axes principaux : l’environnement, l’énergie et l’agriculture.
Trois propositions
- Limiter l’installation de nouveaux revêtements imperméables (goudron, bitume, etc.) et favoriser la renaturation des sols existants
- Décarboner le chauffage des bâtiments (abandon des systèmes à mazout et au gaz), notamment en favorisant l’installation de pompes à chaleur
- Valoriser les filières agroalimentaires de proximité et les circuits courts
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