En réponse à une motion socialiste, les député-es ont approuvé un projet de loi visant à prévenir les propos et comportements sexistes au sein du Grand Conseil. Les ambitions des Socialistes ont néanmoins dû être revues à la baisse, faute d’une majorité pour soutenir des mesures plus ambitieuses. Alors que la motion déposée initialement demandait des mesures fortes pour lutter contre ces agissements inacceptables, tant en matière de sanctions (mise en place d’un mécanisme de plainte et d’enquête confidentiel et application de sanctions disciplinaires contre les auteurs) que de prévention (formation de l’ensemble des personnes travaillant au parlement, actions de communication et de sensibilisation), c’est finalement une « mesurette » qui sera sortie de commission. Celle-ci prévoit que le Président du Grand Conseil pourra faire un « rappel à l’ordre » en cas de « propos ou comportements sexistes ou pouvant porter atteinte à la dignité de la personne ». La droite est ensuite parvenue en plénière à affaiblir encore cette seule disposition, en obtenant que seuls les actes et propos tenus au cours des séances plénières soient concernés (laissant hors d’atteinte ce qu’il se passe en marge des séances, à la buvette par exemple ou encore dans les relations avec le Secrétariat du Grand Conseil). A quelques jours du 8 mars, alors que des femmes de tous bords se mobilisent pour revendiquer l’égalité qui leur est due et qui peine tant à se concrétiser, l’attitude de la majorité parlementaire nous prouve que le chemin est encore long… De leur côté, les Socialistes continueront de lutter sans relâche contre toute forme de sexisme, au parlement et partout ailleurs.
Lire le projet de loi dans sa forme initiale (avant amendement)