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Protéger la population, soutenir les travailleur-euses précaires et préserver les emplois

Par Caroline Marti,
Députée


L’annonce de la fermeture des commerces et activités et le retour à un confinement partiel, décision absolument essentielle au vu de la situation sanitaire, a provoqué une avalanche de réactions politiques que le Grand Conseil a traitées en urgence lors d’une session spéciale fin novembre.

Conscient de la gravité de la situation sanitaire, le groupe PS s’est vigoureusement opposé aux tentatives de la droite de faire passer les intérêts de l’économie avant la santé de la population en exigeant une réouverture prématurée des commerces contre l’avis des expert-es épidémiologistes. En plus de menacer directement la vie des Genevois-es, cette posture idéologique du « tout pour l’économie » est injurieuse à l’égard du personnel hospitalier, au front depuis le début de la pandémie, et aujourd’hui littéralement à bout de souffle.

Mais le groupe socialiste est tout aussi conscient des conséquences sociales et économiques engendrées par les mesures de protection sanitaire.

Afin de protéger la population des conséquences de cette crise, le groupe socialiste a déposé de nombreux objets parlementaires qui peuvent se regrouper autour de 3 axes :

1. Protéger la population face à la pandémie grâce à une motion de Badia Luthi qui vise à limiter les risques de propagation du virus dans les transports publics.

2. Protéger les personnes précarisées par cette crise à travers un projet de loi d’Helena de Freitas pour inscrire le droit à l’alimentation dans la Constitution, une motion de Sylvain Thévoz intitulée « zéro sans abris » et un projet de loi pour l’indemnisation des travailleur-euses précaires déposé par Léna Strasser.

3. Préserver les emplois grâce à une motion sur l’accompagnement des chômeur-euses et un projet de loi de soutien aux commerces de proximité ne bénéficiant pas des aides pour cas de rigueur (Caroline Marti), une motion pour la protection des apprenti-es (Léna Strasser) et une motion pour protéger le corps intermédiaire de l’Université (Amanda Gavilanes).

Par ailleurs, le groupe socialiste se félicite d’avoir pu trouver une majorité parlementaire afin de doter notre canton d’un budget pour l’année 2021, condition sine qua non à la délivrance de ces différentes aides, au développement des prestations et au maintien de services publics de qualité. Toutefois, il ne s’agit que d’une majorité ponctuelle de circonstance et les mois à venir risquent d’être particulièrement rudes pour la minorité de gauche du Parlement. Les partis de droite sont déterminés à profiter de cette crise pour faire passer un vaste plan de « mesures structurelles », fait d’économies budgétaires, coupes dans les prestations, démantèlement des services publics et détérioration des conditions de travail de la fonction publique, tout en refusant catégoriquement nos propositions de nouvelles recettes fiscales. En cette fin d’année 2020, le groupe socialiste a « paré au plus pressé » en votant le budget et des aides ponctuelles et immédiates pour soutenir les personnes précaires et préserver les emplois. Mais nous devrons très rapidement nous projeter à plus long terme afin de défendre les services publics et les prestations, remettre en question notre système de santé inégalitaire, assurer un revenu à toutes et tous et créer une société plus résiliente.

 

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