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Week-end de travail pour préparer la fin de législature

Par Caroline Marti,
Cheffe du groupe socialiste au Grand Conseil


Après une année profondément marquée par la crise COVID et ses conséquences économiques et sociales, le groupe socialiste au Grand Conseil a, durant un week-end début juin, pris le temps de la réflexion et des discussions de fond afin de préparer cette fin de législature.

Le récent basculement de la majorité au Conseil d’État nous a amenés à aborder la question des enjeux et du fonctionnement d’un gouvernement de gauche face à un parlement de droite. Si nous avons déjà connu cette configuration lors de la législature 2005-2009, force est de constater que la difficulté de la tâche de notre actuel Conseil d’État sera renforcée par le contexte socio-économique difficile et le fait qu’il n’aura que deux ans pour développer son programme et illustrer son changement de cap. L’importance de pouvoir montrer ce qu’une majorité de gauche au Conseil d’État apporte de concret pour aider la population est néanmoins cruciale. Dans ce contexte, le groupe a unanimement relevé que nous devons nous attendre à voir le PLR et probablement le PDC se comporter pour les deux ans à venir comme des partis d’opposition absolue à la politique menée par le Conseil d’État.

Le premier sujet qui va immanquablement cristalliser ces nouveaux rapports de force est évidemment les enjeux financiers et budgétaires. En raison du COVID, le déficit actuel du canton est gigantesque et le groupe de travail interpartis chargé d’élaborer des propositions en la matière a été boudé par la droite dès le moment où elle a perdu la majorité au Conseil d’État. Il semble évident que dans ce contexte, une majorité budgétaire sera très difficile à obtenir mais le groupe a particulièrement insisté sur la nécessité que le Conseil d’État dépose, pour son premier budget sous cette majorité, un budget très clairement ancré à gauche. Même si la majorité parlementaire y est défavorable, nous devons continuer à marteler notre recette : augmenter les recettes fiscales en taxant plus fortement les hauts revenus et les hautes fortunes (notamment faire aboutir la Réévaluation du Parc Immobilier), accepter de creuser le déficit du canton, une telle crise « s’amortit » sur des années voire des décennies et surtout développer les prestations pour répondre à l’augmentation des besoins de la population.

Sur le volet des prestations à la population, le groupe a identifié de nombreux problèmes et listé une vaste série de propositions pour y répondre sur les sujets du logement, de l’emploi, la formation, le social, la santé ou la politique de la petite enfance. Ces enjeux, parmi d’autres, doivent concentrer tant nos efforts que les ressources de l’État.

Finalement, le groupe a relevé l’importance de ne rien lâcher dans notre combat pour la protection des travailleuses et travailleurs, du secteur privé comme du secteur public. En effet, le patronat comme la droite majoritaire au Grand Conseil ne manqueront pas de prendre prétexte de cette crise pour faire passer à la caisse les salarié-es en détériorant leurs conditions de travail.

Nous avons franchi la moitié du gué de cette législature et les besoins et attentes de la population sont immenses. À nous de nous montrer à la hauteur.

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