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Socialistes féministes en 2022 !

Amanda Ojalvo et Eloisa Gonzalez
Pour les Femmes socialistes genevoises

Camarades,

Aujourd’hui est un jour important pour les luttes féministes en Suisse. Nous rendons hommage à nos camarades, dont la Genevoise Christiane Brunner, qui se sont battu-es pour faire reconnaître nos droits. Des anniversaires à ne pas oublier : le droit de vote, le principe d’égalité entre les femmes et les hommes dans la Constitution et 1991 soit la première grève féministe nationale.

31 ans plus tard, pourquoi devons-nous continuer à occuper visiblement l’espace public ?
La revendication principale de cette année pour nous, les héritières de celles qui nous ont précédées, concerne la promesse faite, il y a près de 50 ans, que les femmes pourraient vivre de l’AVS une fois arrivées à la retraite. Cette promesse non tenue, bafouée par le parlement fédéral qui a voté le démantèlement des retraites sur leur dos à hauteur de 7 milliards de francs, alors qu’elles touchent déjà des rentes inférieures d’un tiers à celles des hommes.

65 ans c’est toujours non !
Quelle belle fausse bonne idée que de faire travailler les femmes davantage ! C’est revenir à cette idéologie perpétuelle que le travail domestique et éducatif ne compte pas alors qu’en 2022 encore les femmes assurent la majorité des tâches dévolues à la famille ainsi que la charge mentale, et ce sont elles qui paient la facture lors de leur retour au travail.

En Suisse, les femmes subissent un écart salarial (inexpliqué) d’environ 11%[1] avec les hommes. Elles occupent encore majoritairement, à 58%, des postes plus faiblement rémunérés, moins de 4500 francs/mois. Alors que les hommes occupent 80% des postes payés à plus de 16’000 francs.
Les mesures liées au COVID ont impacté le plus souvent nos concitoyennes en mettant en avant la dure réalité qui est de travailler et s’occuper de ses enfants en même temps.

Des enjeux qui touchent aussi les hommes ?
Faire barrage aujourd’hui à cette réforme nous permet de contrer le projet de retraite à 67 ans pour tout le monde. Les études ont démontré que les personnes qui peuvent se le permettre, prennent leur retraite à 62 ans. Ce qui revient à dire que, comme toujours, les plus précaires, celles et ceux qui subissent le plus de pénibilités et ont les plus bas salaires, continueront à payer le prix fort de cette réforme.

A côté de cette lutte, nous n’oublions pas nos ami-es qui vivent des discriminations liées à leur orientation et expression de genre, celles et ceux qui ont vivent avec le traumatisme des violences sexistes et sexuelles, au racisme. Celle année plus que jamais nous appelons au respect du corps de chacun-e.

Femmes* socialistes et alliés, retrouvez-nous à 17h30, sur les marches du Conservatoire de musique, avant le départ du cortège à 18h de la Place Neuve.


[1] https://www.bfs.admin.ch/bfs/fr/home/statistiques/travail-remuneration/salaires-revenus-cout-travail/niveau-salaires-suisse/ecart-salarial.html

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