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Stop à la loi du plus fort

Priscille Dia-Laplace
Conseillère municipale à Lancy — Enseignante et doyenne au Cycle d'orientation

Je suis devenue membre du Parti Socialiste en 2017, et depuis je m’engage au maximum au niveau de la commune de Lancy dans laquelle je suis cheffe de groupe des conseiller-ères municipaux-ales.

Cet engagement est capital pour moi et je n’imaginais pas m’engager si vite au niveau fédéral, mais c’est un événement qui m’a bouleversée qui m’a déterminée à le faire :  en mars 2023, le Parlement a refusé un projet de la gauche qui visait à adapter les rentes AVS et AI au renchérissement.  Ce projet prévoyait que les rentier-ères reçoivent entre 7 et 14 francs supplémentaires par mois en 2023 et jusqu’à la prochaine adaptation des rentes prévue en janvier 2025. Cette somme dérisoire devait simplement permettre aux rentières et rentiers les plus modestes d’avoir une très légère marge financière dans un contexte économique particulièrement tendu où les rentes AVS et AI à elles seules ne suffisent plus à vivre décemment. J’ai été profondément choquée par ce refus du parlement de tendre la main aux personnes les plus fragiles de notre société alors que suivant le Conseil national, le conseil des États a décidé ce printemps de passer le budget de l’armée de 5 à 7 milliards de francs d’ici à 2030. 

J’ai donc décidé de présenter ma candidature pour le Conseil national pour défendre au niveau fédéral les valeurs de solidarité auxquelles je crois, et je remercie les membres du Parti socialiste pour la confiance qu’ils et elles m’ont accordée en me désignant comme candidate au Conseil national aux côtés de mes onze colistier-ères.

Si le thème des rentes me touche beaucoup, l’égalité de genre et l’égalité salariale sont également des sujets qui me semblent capitaux : sachant que la loi sur l’égalité est entrée en vigueur le 1er juillet 1996, il est tout à fait inacceptable de constater que la plupart des entreprises privées sont hors-la-loi et non seulement paient moins une femme qu’un homme pour un même cahier des charges et à formation égale, mais en outre se permettent de remercier certaines femmes au retour de leur congé maternité. 

Cette violence économique et sociale contre les femmes fait écho aux violences qu’elles subissent dans la sphère privée et qui elles aussi sont inadmissibles : en Suisse, 42% des femmes ont déjà subi des violences au sein de leur couple, 22% ont subi des actes sexuels non désirés, et la violence masculine fait une victime toutes les 2 à 3 semaines dans notre pays. Il faut que cela s’arrête.

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