Urgence accueil extra-familial
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Il y a cinq ans, j’ai eu un congé paternité de deux semaines à la naissance de notre fils. Ce généreux droit, au vu de la situation de mes concitoyens, m’a été octroyé par la convention collective de travail (CCT) qui me lie à mon employeur. J’ai pu donc tester le modèle sur lequel les Suisse-sse-s vont être amené-e-s à voter le 27 septembre 2020.
Ces 14 jours m’ont permis d’accueillir notre enfant, de faire sa connaissance et de me rendre totalement disponible pour celui qui allait devenir l’être le plus important du reste de ma vie et pour celle avec laquelle je découvrais le rôle de parent. Ces 14 jours m’ont donné les moyens d’assurer le rôle de père et de compagnon présent que je me souhaitais d’être avant de renouer avec le temps contraint de mon existence. C’est donc bien la CCT qui a assuré à ce petit enfant de quelques heures la présence continue de ses deux parents et permis à notre petite famille de prendre ses marques à trois.
J’aimerais prendre ici le temps de penser aux mères qui connaissent un « baby blues ». Nous avons eu la chance de ne pas avoir à traverser cette épreuve. Avoir un compagnon réellement présent durant ces moments-là peut s’avérer fondamental.
Si l’économie doit servir à quelque chose, c’est bien cela : permettre à toutes les familles, indépendamment de leur niveau de revenus, d’avoir les moyens d’accueillir leur bébé. Sans la CCT, si mes conditions d’existence avaient été différentes, j’aurais très certainement dû opérer d’autres « choix », en défaveur de ma famille et de l’accueil de mon enfant qui venait de naître.
Certes, par rapport au congé parental que le PS ambitionne, nous sommes loin du compte, mais ce pas dans la bonne direction est fondamental. Il est d’ailleurs piquant de voir une majorité des délégué-e-s du PLR suisse souhaiter refuser ce droit à tous les pères du pays et par là, à tous leurs enfants et leurs compagnes. Une décision en dehors de son temps, simplement archaïque.
Un OUI le 27 septembre est d’abord un pas vers l’égalité homme femme. Un pas vers celles et ceux qui ont manifesté en masse pour l’égalité. Dire OUI, c’est reconnaître l’importance de donner des moyens à tous les pères de prendre possession du rôle qu’ils se souhaitent. Dire OUI, c’est reconnaître qu’il est acceptable pour l’économie de redistribuer ce tout petit bout de richesses pour tous les enfants du pays : deux semaines avec leur papa à la maison pour commencer leur existence.
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