Le Parlement Suisse a décidé de renforcer l’agence européenne de protection des frontières Frontex avec un financement de 61 millions de francs suisses par an. Avec cet argent, Frontex va renforcer la fermeture des frontières extérieures de l’Europe et accélérer les vols spéciaux pour les retours forcés à une échelle européenne. La Suisse ne doit pas cautionner la politique restrictive et criminelle de Frontex, qui vise à empêcher la liberté de mouvement par tous les moyens.
Frontex est l’Agence de garde-frontières et de garde-côtes de l’Union européenne. Elle a été fondée en 2005. Depuis lors, son budget a augmenté de 7000 %, passant de 6 millions à 11 milliards d’euros pour la période 2021-2027. En tant que membre de l’espace Schengen, la Suisse soutient Frontex financièrement à hauteur de 14 millions de francs par année. Le texte soumis au vote prévoit d’augmenter cette contribution à 61 millions de francs par année.
Frontex fait l’objet de critiques depuis des années en raison de refoulements illégaux et de violations des droits humains. Les personnes qui fuient leur pays sont repoussées en pleine mer par Frontex ou sont expulsées de l’espace Schengen à la frontière.
Au lieu de mieux protéger les personnes ou de contribuer à la sécurité des voies d’évacuation, le texte soumis au vote propose de renforcer Frontex et d’isoler encore plus l’Europe. En augmentant sa participation financière à Frontex, la Suisse participe à la criminalisation de la migration vers l’Europe et à la militarisation des frontières. Le 15 mai, votons non à Frontex !
La stratégie et les tactiques de refoulement violentes et de refus du droit d’asile menées par Frontex à l’encontre des réfugié-es non européen-nes constituent des crimes contre l’humanité. Elles sont la honte de l’Europe et de la Suisse. Refusons la contribution suisse de CHF 61 millions à Frontex et rétablissons le droit d’asile.