Actuellement, près de la moitié des milieux naturels sont en danger. Un tiers de toutes les espèces animales et végétales de Suisse sont considérées comme menacées ou ont déjà disparu. Cette situation est alarmante, car l’extinction massive des espèces nous touche toutes et tous directement. Un exemple : sans les abeilles, bourdons ou papillons, la pollinisation d’aliments comme les baies, les fruits et les légumes est impossible.
Sans fixer d’objectifs chiffrés, l’initiative demande une modification de la Constitution allant dans le sens d’une protection des paysages et des ressources. La Confédération ainsi que les cantons devront désigner et préserver les sites historiques ainsi que le patrimoine bâti et garantir les surfaces nécessaires à la biodiversité. Pour cela, les moyens financiers et humains nécessaires doivent être mis à disposition. En outre, l’initiative vise à ce que les surfaces naturelles, les paysages et le patrimoine architectural soient protégés. Ce qui est protégé juridiquement doit également bénéficier d’une protection effective, notamment contre les pertes progressives dues à des interventions humaines importantes. Les monuments et sites d’importance nationale ne doivent pas pouvoir être sacrifiés au profit d’intérêts cantonaux particuliers.
Si nous n’agissons pas maintenant, l’extinction des espèces entraînera des coûts astronomiques. Selon les estimations du Conseil fédéral, ils atteindront en Suisse entre 14 et 16 milliards de francs par an dès 2050. L’initiative oblige la Confédération et les cantons à enfin protéger notre source de vie.