Le PS genevois s’oppose fermement aux « lois corsets » votées par la majorité de droite. Sous couvert de rigueur budgétaire, ces lois interdiraient toute création de poste permanent à l’État en cas de budget déficitaire (sauf dans l’enseignement en cas de hausse d’effectifs scolaires) et limiteraient la croissance des dépenses à celle de la population. Imaginer que les besoins de l’État suivraient simplement la démographie est non seulement irréaliste, mais aussi profondément dangereux. Le vieillissement de la population, la hausse du nombre d’élèves à besoins spécifiques, les besoins croissants en matière de handicap, de santé mentale, ou encore la nécessaire adaptation de nos infrastructures face à l’urgence climatique exigent une action publique forte et évolutive. Rénover les bâtiments, développer les transports publics, construire des itinéraires de mobilité douce : cela nécessite des moyens que ces règles rigides ne permettront pas d’obtenir.
Ces lois corsets reviennent à imposer des coupes dans tous les secteurs essentiels : santé, éducation, emploi, aide sociale, environnement. Et ce, alors que Genève dispose de finances solides : au cours des 10 dernières années, les comptes du Canton ont été 8 fois excédentaires, avec un excédent record de 1,4 milliard en 2023. Il est irresponsable de restreindre l’action de l’État dans ce contexte.
Nous voulons un service public à la hauteur des défis sociaux et écologiques de notre époque, capable de répondre aux besoins réels de la population. NON aux lois corsets, OUI à un État humain, fort et solidaire.
« Comment faire face à l’explosion du nombre de personnes suivies par le service de protection de l’adulte, comment mettre en œuvre l’école inclusive alors que les besoins spécifiques des élèves augmentent, comment assurer la gratuité des transports publics sans moyens supplémentaires ? C’est impossible ! L’appli cation des lois corsets conduira à une dégradation massive des prestations à la population. »
Députée au Grand Conseil