Les soins dentaires sont essentiels mais ne sont pourtant pas pris en charge par l’assurance-maladie de base. Cela induit un fort taux de renoncement aux soins. Cette initiative socialiste vise à limiter cet effet négatif par l’introduction d’un chèque de 300 francs pour les bénéficiaires de subsides d’assurance-maladie qui ne touchent aucune autre aide et par le renforcement de la prévention. En Suisse, 90% des coûts liés aux soins dentaires sont payés par les patient-es, alors que la moyenne dans les pays membres de l’OCDE est de seulement 55% ! Avec une facture moyenne annuelle de 500 francs, ces frais sont très élevés, ce qui conduit à un taux de renonciation aux soins qui l’est tout autant.
On estime qu’en Suisse environ un quart de la population renonce à des soins dentaires, pourtant nécessaires, en raison de leur coût. La dégradation de la santé bucco-dentaire peut entraîner des conséquences graves, telles que maladies cardio-vasculaires, infections, etc. La prévention de la santé bucco-dentaire est donc essentielle et elle doit être renforcée.
L’initiative propose trois éléments :
- Un plan d’action pour assurer une meilleure sensibilisation et renforcer les soins préventifs bucco-dentaires.
- La création d’un poste de médecin- dentiste cantonal pour appliquer ce plan d’action et mettre en place la prévention nécessaire.
- Un chèque annuel de 300 francs pour les personnes au bénéfice de subsides d’assurance-maladie afin de renforcer de manière directe l’accès aux soins.
Le contre-projet, lui, renonce à cette mesure centrale du chèque dentaire et ne demande qu’un peu plus de prévention, sans allouer directement les moyens nécessaires : largement insuffisant. Nous vous invitons donc à voter OUI à l’initiative, NON au contre-projet et à préférer l’initiative pour la question subsidiaire.
L’initiative dénonce une injustice sociale criante : à Genève, des milliers de personnes renoncent à des soins pourtant essentiels faute de moyens. Elle propose un chèque annuel de 300 francs pour les bénéficiaires de subsides, un plan d’action cantonal ambi tieux et un médecin-dentiste cantonal pour renforcer la prévention et garantir un accès équitable aux soins bucco-dentaires.