Une nouvelle enveloppe de 250 millions d’aides à fonds perdu a été acceptée par une majorité des député-es. Si les Socialistes saluent des aides nécessaires pour permettre aux entreprises du canton de se maintenir durant la crise (et un processus simplifié par la mise en place d’un dispositif unique), le groupe déplore en revanche l’opposition systématique de la droite à toute mesure visant le maintien de l’emploi et la protection des travailleurs et travailleuses. Plusieurs demandes d’amendements émanant des syndicats et portées par la fraction socialiste (par exemple pour que les entreprises bénéficiaires s’engagent à verser le 100% des plus bas salaires) ont en effet à nouveau été balayées en plénière, après avoir connu le même sort en commission. Par ailleurs, la loi votée prévoit une limite d’indemnisation plafonnée à 20% du chiffre d’affaires, ce qui est problématique pour les (nombreuses) petites et très petites entreprises dont le loyer représente à lui seul un pourcentage supérieur. Les Socialistes ont tenté de corriger cela en proposant une aide financière additionnelle pour la part de loyer non couverte, mais là encore en vain. En conséquence, une partie du groupe s’est abstenue au moment du vote final pour marquer son profond désaccord avec une politique d’aide qui semble de plus en plus délivrée au seul service du capital et de ses plus gros détenteurs-trices.
Lire le projet de loi initial tel que déposé par le Conseil d’Etat