Chères et chers camarades, le début de cette phrase restera heureusement légal. En effet, une majorité du Grand Conseil a nettement refusé un projet de loi présenté par l’UDC, pourtant soutenu par des élu-es de plusieurs autres groupes au moment de son dépôt.
Ce projet portait une attaque intolérable à l’inclusion et l’égalité, ceci de manière assumée, à une période dangereuse pour le respect des minorités. De plus, sa formulation incohérente présentait de nombreux problèmes d’application, et pas des moindres : appliqué à la lettre, ce projet de loi aurait même interdit le langage épicène ! On n’aurait ainsi plus pu remplacer “spectateurs” par “spectatrices et spectateurs” ou même par “le public”. L’argument réactionnaire contre la communication inclusive est qu’elle voudrait imposer une manière unique de s’exprimer aux autres. Outre le fait que cette vision conspirationniste de la situation n’a aucun rapport avec la réalité, il faut constater que l’UDC n’a au final aucun problème avec la censure, tant qu’elle se trouve dans le rôle du censeur… ou de la censeure.