Dans un acte de flibusterie choquant, le Conseil d’État et une majorité du Grand Conseil (PLR-UDC-LC-LJS) ont coupé 2 millions par an dans le contrat de prestations de la HES-SO Genève. En 2024, le Conseil d’État a soutenu une hausse de 40% des taxes d’études – hausse contestée par la HES-SO Genève qui ne voulait pas pénaliser ses étudiant-es. Qui plus est, alors que les besoins de formations, notamment dans les domaines de la santé ou de l’informatique, n’ont jamais été aussi importants. Fair-play dans un premier temps, le Département de l’instruction publique (DIP) a proposé que les 3 millions de recettes supplémentaires annuelles générées par cette hausse des taxes soient intégralement dédiées aux soutiens et à l’encadrement des étudiant-es. Un contrat de prestations a ainsi été négocié et signé par Anne Hiltpold et la HES-SO Genève en novembre 2024. Le DIP, comme la direction de la Haute école, sont venus présenter cet accord en commission des finances début 2025.
Trois mois plus tard, alors que le Conseil d’État commence à mesurer les désastreuses conséquences de sa baisse d’impôts, il impose alors à la HES-SO Genève une coupe de 2 millions dans son budget, sans l’ombre d’un espace de négociations. C’est cet acte de flibusterie que vient de confirmer aujourd’hui le Grand Conseil par 50 oui contre 45 non (PS-Ve-MCG).
Ainsi, le Conseil d’État vient de réussir son hold-up : faire les poches des étudiant-es en augmentant les taxes afin de financer sa baisse d’impôts. Le PS décidera lundi du lancement d’un éventuel référendum.
Lire le rapport de la commission des finances