Traduction attendue d’un principe ancré depuis 2012 dans la Constitution, une loi sur la protection des lanceurs et lanceuses d’alerte (limitée toutefois au périmètre de l’Etat) a enfin été votée. Après plusieurs années de travail législatif et à l’issue de débats nourris, la gauche est parvenue à imposer le principe selon lequel les lanceuses et lanceurs d’alerte doivent pouvoir rester anonymes. Cette question a cristallisé les débats et face à ce résultat, l’Entente, après avoir tenté de renvoyer le projet en commission, est allée jusqu’à évoquer un possible référendum. Pour le groupe socialiste, cette garantie d’anonymat offerte aux personnes qui, dans l’intérêt public, dénoncent des dysfonctionnements au sein de l’Etat est absolument essentielle. Elle seule permet en effet d’assurer une véritable protection à la lanceuse ou au lanceur d’alerte, en l’absence de laquelle ces personnes s’exposent à de graves préjudices – comme l’ont tristement confirmé des cas récents à l’Office des poursuites notamment. Les pressions, voire sanctions que peuvent subir en guise de représailles les lanceurs et lanceuses d’alerte sont de nature à dissuader toute dénonciation qui permettrait pourtant d’établir puis de corriger de réels dysfonctionnements au sein de nos institutions. Les Socialistes se réjouissent donc du premier pas fait dans la bonne direction avec le vote de ce projet de loi, et appellent de leurs vœux un élargissement de cette protection aux membres de toutes les entités du canton, publiques comme privées.
Les lanceurs et lanceuses d’alerte mieux protégé-es
Session du Grand Conseil des 28 et 29 janvier 2021