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Pour une caisse maladie publique et unique !

Session des 12 et 13 octobre 2023

L’annonce récente d’une augmentation de près de 10% des primes d’assurance maladie l’année prochaine n’a laissé personne indifférent-e au sein du Grand Conseil. Personne, ou presque : les groupes UDC et PLR, fidèles à la politique anti-sociale et inféodée au lobby des assureurs menée par leurs partis respectifs à Berne, se sont entêtés dans la défense du statu quo. Cela n’a pas empêché, et c’est heureux, le vote à une large majorité de 2 textes en faveur d’une caisse maladie publique.

Conjuguée à l’augmentation des loyers, la hausse annoncée des primes d’assurance maladie représente, pour un ménage genevois de la classe moyenne avec 2 enfants en bas âge, un surcoût de près de 3’000 francs par année. Un constat choquant, que le groupe socialiste a mis en parallèle avec les juteux profits réalisés par les caisses d’assurance privées, dont les réserves se comptent en milliards (bien au-delà de ce que leur impose la loi) et qui dépensaient, en 2021, un peu plus de 62 millions de francs pour… de la publicité.

Les Socialistes ont rappelé leur engagement de toujours en faveur d’une caisse publique et ont dénoncé un système devenu intenable et indéfendable, qu’il est urgent de réformer. Ils et elles ont rappelé que le but de la LAMal, au moment de son introduction, était de garantir un accès aux soins à tou-tes les citoyen-nes suisses. Avec le système de franchises, de quote-part et l’augmentation incontrôlée des primes, cet accès n’est aujourd’hui plus garanti aux personnes qui pourtant paient une assurance obligatoire des soins. Une étude menée en 2017 révélait que près de 15% de la population genevoise renonce aux soins pour des raisons financières – ce taux grimpe même à 30% parmi les plus défavorisé-es.

Mais alors que les Genevois-es se sont d’ores et déjà prononcé-es en faveur d’une caisse publique d’assurance maladie à l’occasion d’une votation populaire en 2014, il y a fort à parier que rien ne bougera tant que la majorité fédérale restera acquise à la cause des assureurs. A la botte des caisses privées, ces élu-es – principalement issu-es des rangs de l’UDC, du PLR et du Centre – empêchent depuis des années toute réforme du système de santé qui, année après année, déplume la population.

Face à l’inertie fédérale, certains cantons souhaitent prendre les devants et proposer des modèles alternatifs – ils doivent pouvoir le faire ! Il est grand temps d’ouvrir la porte à une refonte en profondeur de notre système de santé. Pour un système plus solidaire, pour des soins accessibles à toutes et tous, et parce que la santé est un droit, pas une marchandise.

Lire la motion “pour la création d’une caisse maladie cantonale publique”

Lire la résolution à l’Assemblée fédérale “pour une caisse maladie publique cantonale unique à Genève”

Thématiques associées: Santé , Social

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