Il ne s’est trouvé aucun-e député-e vendredi après-midi pour refuser le vote en urgence d’une motion de la délégation des assistant-es en soins et santé communautaire (ASSC) portée par le groupe socialiste et visant une meilleure reconnaissance de leur travail. La balle est maintenant – à nouveau – dans le camp du Conseil d’Etat, qui devra tenir compte de ce signal fort du parlement.
Dernier-es arrivé-es et « petites mains » de notre système de santé, les ASSC ont vu leur fonction considérablement évoluer depuis sa création en 2002. Avec un cahier des charges de plus en plus étoffé et un grand nombre de nouvelles compétences, touchant à la réalisation d’une palette très large d’actes médico-techniques (prises de sang, injections, renouvellement et contrôle de perfusions, changements de pansements, etc.), les ASSC sont devenu-es un maillon essentiel de la chaîne des soins. La polyvalence des tâches qu’ils et elles assument offre une prise en charge holistique des patient-es, répondant à leurs besoins tant sur le plan physique que psycho-social.
Pourtant, cette responsabilité accrue n’a pour l’heure donné lieu à aucune revalorisation substantielle de la fonction. Seule une petite classe supplémentaire dans l’échelle des traitements a été concédée à l’automne dernier par le Conseil d’Etat, sous la pression du personnel mobilisé. Cela n’est toutefois pas suffisant (à titre d’illustration, cela représente une augmentation de 85.- francs par mois pour un-e ASSC à plein temps avec 15 ans d’expérience… un montant anecdotique).
Le groupe socialiste a insisté sur l’importance d’adapter les rémunérations à la réalité de terrain nouvelle de cette profession, non seulement pour que soit reconnu à sa juste valeur le travail indispensable effectué par ces travailleur-euses, mais aussi pour renforcer l’attractivité de la fonction. En effet, notre société connaît aujourd’hui une pénurie inquiétante de personnel qualifié dans le domaine des soins et de la santé et il est donc urgent d’agir pour attirer et surtout retenir les personnes compétentes prêtes à s’engager dans cette voie.
Après les applaudissements pendant la crise sanitaire, pendant laquelle les ASSC n’ont pas ménagé leurs efforts pour protéger la population et poursuivre coûte que coûte l’accompagnement de leurs patient-es, les Socialistes ont appelé à passer aux actes et à « prendre soin de celles et ceux qui prennent soin de nous ».
Le PS genevois se félicite donc du vote urgent de cette motion et espère que le Conseil d’Etat prendra rapidement les mesures qui s’imposent pour reconnaître à sa juste valeur le travail des ASSC et promouvoir cette profession indispensable.