Par 51 voix contre 31, la majorité de droite du Grand Conseil a refusé notre initiative « Pour des soins dentaires accessibles à toute la population ». A l’exception du député Nidegger, les député-es ont en revanche accepté à l’unanimité d’entrer en matière sur le principe d’un contreprojet. L’objet est donc reparti en commission de la santé, qui a maintenant 1 an pour élaborer ledit contreprojet.
Pour mémoire, l’initiative vise à améliorer la santé bucco-dentaire de la population du canton, et en particulier des travailleurs et travailleuses qui ont de plus en plus de peine à boucler les fins de mois, en mettant l’accent sur la prévention. Comme le groupe socialiste l’a rappelé, les maladies bucco-dentaires sont la 3e cause de dépenses sanitaires en Suisse et le taux de renoncement aux soins pour des raisons financières est particulièrement élevé dans notre pays. Il est donc urgent d’agir pour améliorer l’accès aux soins de cette nature.
Les travaux de commission préliminaires ont permis de confirmer cette nécessité, ainsi que la pertinence de désigner un médecin-dentiste cantonal pour la coordination et la surveillance. Les différentes auditions ayant permis d’élargir encore les horizons, dans le sens d’une politique de santé forte et englobante, le groupe a décidé de soutenir également le principe d’un contreprojet.
Le PS restera attentif bien sûr à ce que ce contreprojet respecte le principe d’une aide directe et ciblée. D’autres éléments sont également attendus, comme la possibilité d’un fonds commun pour les soins plus onéreux, l’élargissement des tarifs sociaux pratiqués notamment dans la permanence de la Croix-rouge genevoise, une taxe sur les boissons sucrées ou encore la réorientation de la médecine dentaire pour mettre au centre la prévention des risques et l’accompagnement des patient-es.
Les Socialistes défendront l’ensemble de ces éléments avec conviction dans le cadre de l’élaboration du contreprojet en commission.