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L’intercommunalité : une force pour les communes

Du fait de leur nombre et des compétences déléguées relativement limitées, les communes ont tout à gagner à collaborer ensemble pour développer des prestations publiques communes ou encore faire valoir et défendre leurs intérêts propres.

Différentes formes d’associations et groupements sont possibles. Soit par politique publique (parascolaire ou informatique), soit par région de communes (Co-Her-An) ou les deux (accueil familial de jour Bernex, Confignon, Lancy, Onex).

À Genève, l’association des communes genevoises (ACG) regroupe, sur base légale, l’ensemble des communes. Elle a pour mission première de défendre, promouvoir et représenter les intérêts des municipalités. En outre, sous l’impulsion de notre camarade Sami Kanaan, l’Union des villes genevoises (UVG) a été créée en 2015 sur le modèle de l’Union des villes suisses. L’association regroupe aujourd’hui les villes de Carouge, Genève, Lancy, Grand-Saconnex, Meyrin, Onex, Vernier, Versoix. Présidente de l’UVG depuis fin 2023, nous avons posé 3 questions à Maryam Yunus Ebener, également Maire d’Onex.

Quel est l’intérêt pour les villes genevoises de s’associer et de travailler ensemble ?
L’action de l’UVG est complémentaire à celle de l’ACG mais elle met l’accent sur les besoins et spécificités des communes urbaines. L’entente entre l’UVG et l’ACG est bonne et le travail se fait dans un état d’esprit positif et une estime réciproque. Les magistrat-es de l’UVG sont par ailleurs très actif-ves et impliqué-es également dans les activités et instances de l’ACG.

Quels sont les projets majeurs sur lesquels vous avez travaillé durant cette législature au sein de l’UVG ?
Actuellement, l’UVG documente les charges des villes. Nous savons que les villes de l’UVG représentent plus de 70 % de la population mais aussi 75 % des postes de travail du canton, et que 35 % des utilisateur-rices de leurs infrastructures sont des citoyen-nes provenant des 37 autres communes. Nous relevons également que les dépenses par habitant-es sont souvent plus élevées que dans les autres communes genevoises et que, corolaire de cela, le taux de l’impôt communal y est aussi plus élevé.

Les dépenses des villes concernent principalement la culture, le sport et le trafic qui bénéficient à l’ensemble de résident-es genevois-es. Mais d’autres charges spécifiques liées à l’aménagement du territoire peuvent également être plus importantes que dans les autres communes. Aujourd’hui, le financement des politiques sociales et culturelles des villes n’est que partiellement compensé par les recettes. La plupart des villes étudiées ne disposent pas d’une capacité financière supérieure à la moyenne et ont en outre besoin de taux d’imposition plus élevé pour financer leurs prestations. Il va bien falloir un jour inscrire le financement de ces dépenses d’intérêt général dans un contexte plus large.

Que retenez-vous de votre expérience personnelle à la tête de cette association ?
Avant tout qu’assurer le financement des nombreuses prestations des villes, qui profitent pourtant à un large territoire, n’est jamais simple. Nous vivons actuellement une période où la concentration de la richesse est en augmentation et sa redistribution un concept de plus en plus difficile à défendre. La prospérité actuelle s’est construite sur un découpage du territoire dont le potentiel était dès le début inégal en matière de création de richesses et de recettes fiscales, et par conséquent il est légitime que les villes cherchent à rétablir, entre elles et avec les autres communes, une forme d’équilibre.

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