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De l’art du référendum

Suite aux dernières élections cantonales la droite ultra majoritaire a désormais les coudées franches pour appliquer à la lettre le manuel du bon petit néolibéral. Et elle ne s’en prive pas.

Après s’être attaquée aux intérêts des locataires (lois sur le PAV), aux droits des patient-es (suppression de la garantie d’accès au suicide assisté), et aux conditions de travail dans les crèches, la majorité de droite s’en prend désormais à l’ensemble des services publics à commencer par l’école. En réduisant la durée de formation des enseignant-es, la droite s’attaque directement à la qualité de l’école primaire avec pour conséquence l’accroissement des inégalités scolaires.

C’est d’ailleurs assez systématique : la droite s’en prend toujours aux parties les plus faibles (locataires, patient-es en fin de vie, personnel précarisé, élèves en difficulté…). Et cela pour quoi ? Servir les intérêts des plus puissants et imposer à l’État une violente cure d’amaigrissement afin de justifier des baisses d’impôts qui ne profiteront, en grande majorité, qu’aux plus aisé-es.

En usant à de multiples reprises du droit de référendum, principale arme à sa disposition pour contrer les attaques de la droite, la gauche a su défendre les droits des plus fragiles et les services publics.

Or, cette manière offensive de nous défendre ne semble pas convenir à certain-es. Dans un édito publié le 26 février dernier, la Tribune de Genève prétendait que « la gauche et les syndicats auraient intérêt à ne pas tomber dans la solution de facilité : le référendum permanent ». 

D’abord, l’éditorialiste de la Tribune n’a pas dû récolter beaucoup de signatures dans sa vie pour prétendre qu’enchainer les référendums est une « solution de facilité ». Ensuite, la Tribune semble vouloir nous dire que notre rôle est de nous laisser marcher dessus bien gentiment, sans réagir, et si possible avec le sourire…

…Ils risquent d’être déçus ! 

Car des référendums nous continuerons à en lancer, nous continuerons à en gagner, à commencer par ceux sur le suicide assisté et sur les crèches le 9 juin prochain.

Ces quelques lignes sont finalement un hommage et un remerciement à vous, camarades, militant-es, partenaires et sympathisant-es. Vous qui permettez, par votre engagement, de faire aboutir ces référendums. Faire usage des outils que nous offre la démocratie directe est un acte politique noble, un acte politique fort, un acte de solidarité et de justice qui permet de protéger les personnes fragiles et lutter contre les inégalités. Poursuivons notre mobilisation, montrons à la droite que nous savons lui faire obstacle, ne lâchons rien.

Caroline Marti
Députée au Grand Conseil, cheffe de groupe — Secrétaire générale du Groupement des coopératives d'habitation genevoises

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