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La fin de plus d’une décennie sans présidence de gauche

Paola di Romano
Conseillère municipale de Collonge-Bellerive


Paola di Romano est élue en 2020 au Conseil municipal de Collonge-Bellerive aux côtés de Laurent Wisler, après 9 ans sans élu-es de gauche. Elle en est la présidente depuis juin.

Comment se déroule ta présidence, 8 mois plus tard ?
C’est un rôle où j’apprends à me taire, faire parler les autres, voire les rappeler à l’ordre. J’en apprends beaucoup sur le fonctionnement, les procédures, l’organisation des séances. C’est très instructif  !

Quel est l’impact de la pandémie sur ta fonction ?
Je n’ai connu que la politique en période covid, et il y a bien sûr moins d’invitations, beaucoup de discussions sur le format des séances, et on réfléchit comment préserver les discussions informelles. J’ai aussi la chance d’avoir le soutien d’un secrétariat très compétent.

Être de gauche, est-ce que cela complique ton travail ?
Au début on se méfiait de nous ; au-delà de l’étiquette de gauche, nous étions surtout des inconnu-es. Maintenant il y a de la bienveillance, Laurent et moi travaillons sérieusement, on est considéré-es avec respect. Malgré les nombreuses démissions qui arrivent pendant la législature, nos collègues insistent pour qu’on reste jusqu’au bout, c’est très valorisant ! On est aussi dans un esprit de consensus, ce qui nous a permis d’obtenir plusieurs victoires comme une allocation de rentrée scolaire ou des mesures contre le harcèlement scolaire.

Sur le plan personnel, cette fonction a-t-elle une influence ?
J’ai davantage de confiance en moi. Face à un mandat politique, je croyais que ce serait très compliqué, mais en réalité le plus grand effort est la présence : être là et surtout faire attention aux discussions, écouter, participer. De plus, le fait d’enseigner me donne une grande partie des compétences nécessaires à la présidence des séances.

Ta manière de voir la politique a-t-elle évolué depuis ta candidature en 2019 ?
Avant, j’avais peur de ne pas comprendre ou de ne pas arriver à formuler des propositions, donner des avis, progresser dans certains dossiers. Maintenant, je me rends compte qu’apprendre n’est pas si difficile quand on fait attention aux enjeux et aux discussions, même si les tactiques des partis restent l’élément le plus compliqué à appréhender. Et le fait d’être deux PS nous permet d’en savoir davantage sur les affaires communales en moyenne que les élu-es des groupes plus grands et qui sont membres d’un plus petit nombre de commissions.

Propos recueillis par Diego Esteban

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