Aller au contenu directement

Carouge : fonds communal de solidarité face à la pandémie

Matthias Meyer
Conseiller municipal socialiste à Carouge


Le tissu de production de Carouge est très dense : 25’000 personnes y travaillent. Nous comptons sur 290 petits commerces, 140 bistrots et un grand nombre d’entreprises dans d’autres services, souvent des indépendant-es.

Cela explique le grand tort que la pandémie COVID a déjà fait et fait encore depuis une année et demie. Les petites entreprises doivent naviguer à vue : fermetures temporaires, baisse drastique de client-es, difficultés d’approvisionnement, incertitude totale quant à l’avenir. Parfois elles n’arrivent plus à payer le loyer de leur local et les salaires de leurs employé-es.

Certes, le Canton et la Confédération interviennent avec des aides et des crédits sans intérêt. Dans certains cas des propriétaires abaissent les loyers. Mais ces aides sont souvent décidées avec beaucoup de retard. En plus, les « toutes petites » parmi les petites entreprises ne sont pas toujours en mesure de se qualifier pour ces aides, faute de justifications comptables suffisamment étayées ou à cause de dispositions légales inadaptées.

C’est pourquoi, en janvier 2021, le PS carougeois a déposé une motion destinée aux petites entreprises qui passent entre les mailles du filet des aides publiques ou pour qui ces aides s’avèrent insuffisantes. Ce « Fonds communal de solidarité » est en vigueur depuis septembre 2021.

Il s’agit d’un soutien à fonds perdu qui concerne des indépendant-es (entreprises en raison individuelle) comme des personnes morales. La limite maximale du chiffre d’affaires de l’entreprise est de CHF 500’000. Le montant maximal de l’aide dans chaque cas est de CHF 10’000.

Le fonds est aussi accessible aux personnes physiques qui ont un travail d’appoint nécessaire à leur subsistance quotidienne, par exemple des étudiant-es, du personnel de maison ou des intermittent-es du spectacle. Dans ce cas la limite maximale de financement est de CHF 3000.

A lire aussi

La bataille budgétaire ne fait que commencer

Heures d’ouverture des magasins : non à un retour vers le passé !

Les applaudissements ne suffisent pas !