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Fini les doubles standards : mariage pour toutes et tous, complet et égalitaire !

Pour le Groupe PS genevois LGBTIQ+
Dorina Xhixho, Politologue


L’Amour, tout le monde devrait avoir le droit de le vivre, le célébrer ou l’officialiser.

Depuis toujours, on demande aux personnes LGBTIQ+ de remplir leurs obligations envers l’État, sans leur donner les mêmes droits qu’aux autres citoyen-ne-s.

Les personnes LGBTIQ+ vivent toujours des inégalités, notamment en matière de droit civil et de filiation. Une injustice que veut supprimer le projet de loi « Mariage civil pour tous », car il est temps que nos lois reflètent enfin ce principe d’égalité.

Depuis la victoire du 9 février 2020, les sondages montrent qu’environ 80 % du peuple suisse est favorable au mariage pour tou-te-s égalitaire, avec l’accès à la PMA et l’adoption conjointe. Le Conseil national, tous bords politiques confondus, a voté à plus de 67 % en faveur du projet de loi. Le Conseil des États suivra-t-il lors de sa session de septembre 2020 ?

Comme toujours, l’UDC fait cavalier seul et crie au scandale, en réclamant une version du mariage « réduite » pour les couples de même sexe (excluant droit à l’adoption et accès à la PMA). L’UDF a déjà annoncé un référendum, craignant une mise en danger du mariage. Argument absurde puisque la situation restera inchangée pour les couples hétérosexuels.

Le mariage pour tou-te-s doit justement faire valoir une vraie égalité, contrairement au partenariat enregistré. Un « demi-mariage » n’aurait aucun sens !

Quelles seront ses implications ? Plus de sécurité et de protection pour les couples du même sexe, une reconnaissance des différentes formes de familles et de l’amour liant deux parents à leurs enfants, indépendamment de leur sexe.

Aujourd’hui, les enfants d’une famille arc-en-ciel peuvent être privé-e-s du parent non reconnu à la naissance. Les couples de femmes doivent parcourir le monde pour avoir accès à la PMA. L’adoption conjointe extrafamiliale n’existe pas et même l’adoption intrafamiliale est un vrai parcours du combattant. La naturalisation facilitée des partenaires non suisses reste un privilège des couples mariés. Idem pour la rente de veuf-ve.

Ces inégalités de traitement sont discriminatoires, désastreuses symboliquement et humainement inconcevables. Le principe d’égalité doit être appliqué rigoureusement, et garantir les mêmes droits pour les couples du même sexe et une meilleure protection des enfants des familles arc-en-ciel.

Et si le dernier mot devait revenir au peuple, ayons confiance, et faisons tout pour que la Suisse soit du bon côté de l’histoire !

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