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Comment maintenir la démocratie en temps de crise?

Diego Esteban
Député au Grand Conseil — Coordinateur ATE Genève

La pandémie démontre plus que jamais la nécessité d’un Etat fort pour protéger la population et gérer la crise. Les exécutifs travaillent en permanence pour que notre société s’adapte à la situation, tout en limitant au maximum les dégâts pour les personnes les plus durement frappées. Les votations et récoltes de signatures étant suspendues, le peuple n’a plus aucun moyen de s’exprimer directement ; le maintien de la démocratie dépend donc de la possibilité pour les parlements, à savoir les représentant.e.s du peuple, de se réunir.

Ainsi, tout comme l’Assemblée fédérale, le Grand Conseil a estimé qu’il était nécessaire de maintenir un regard parlementaire sur la situation. Pendant le mois d’avril, la commission législative a par exemple examiné les 37 arrêtés urgents que le Conseil d’Etat a adoptés pour lutter contre l’épidémie du Covid-19 et aider les personnes touchées à s’en sortir[1]. Malgré un contexte très difficile, la démocratie perdure – même réduite au strict minimum – et ce grâce à l’outil de la vidéoconférence, utilisé pour la première fois à Genève.

Depuis le 4 mai, le Grand Conseil se réunit à nouveau physiquement, dans des salles plus grandes que d’habitude bien entendu. Lors de sa session de reprise des 11-12 mai, alors qu’il ne compte que 100 membres, il siégeait dans une immense salle prévue pour 900 ! Pour l’essentiel, les élu-e-s du peuple ont repris leur travail, même pour discuter de sujets qui ne sont pas directement liés à la crise. En effet, nous allons vivre encore au moins plusieurs mois avec la crainte du virus, et pendant que la science cherche des solutions, la vie avance. Mais surtout, comme le propose l’appel du 4 mai, pourquoi ne pas profiter du contexte actuel pour construire la transition vers l’avenir, pour éviter un retour à nos habitudes polluantes et nos inégalités sociales ?

Un document regroupant une série de mesures socialistes, publié la semaine dernière[2], est le fruit d’un travail collectif au sein de notre parti : les bonnes idées fusent et remontent vers nos élu-e-s. Ce bel exercice de démocratie interne est un moyen idéal de penser, ensemble, les réformes qui façonnent notre avenir : rejoins-nous dans ce travail !

[1] Rapport de la commission législative

[2] Communiqué de presse du PSG

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