Un budget d’austérité 2025 sera prochainement adopté
Le budget de la Confédération présenté par le Conseil fédéral présentait déjà des coupes importantes mais il a été aggravé en commission des finances et voté par la majorité de droite...
Lorsqu’il s’agit d’évaluer un projet de budget, il est crucial de s’interroger sur sa capacité à répondre aux besoins de la population. Concernant le budget 2025, il faut reconnaitre que la réponse est partiellement négative. Les besoins augmentent considérablement, en particulier dans le domaine social, où la précarisation d’une partie de la population contribue à une hausse massive des dépenses. Si certaines mesures, comme la réforme de l’aide sociale ou l’indexation automatique des subsides d’assurance maladie, obtenue grâce à un projet de loi socialiste, participent à cet accroissement, l’augmentation des dépenses sociales sont avant tout un signal alarmant de l’appauvrissement d’une part toujours plus large de la population. Par ailleurs, certains services de l’État continuent de pâtir des coupes budgétaires des années précédentes, qui n’ont jamais été compensées. Par exemple, les horaires réduits dans certaines filières éducatives depuis 2020 n’ont pas été rétablis, pénalisant des élèves déjà en difficulté. D’autres secteurs, comme les HUG, l’IMAD, la police ou l’OCPM, souffrent d’un manque chronique de personnel, entraînant surcharge de travail, dégradation des conditions de travail et retard dans les prestations.
Une autre question essentielle est celle du respect par l’État de ses engagements légaux. Or une nouvelle fois, le contrat n’est pas pleinement rempli. Ce budget ne prévoit aucune indexation des salaires de la fonction publique, prolongeant ainsi une érosion du pouvoir d’achat des employé-es de l’Etat. De même, malgré la loi sur la solidarité internationale qui impose d’y consacrer 0,7 % du budget, cette part stagne à seulement 0,2 %, plus de 20 ans après son adoption. Quant à la politique de protection de la jeunesse, censée limiter les hospitalisations sociales, elle ne peut toujours pas être pleinement appliquée en raison d’un manque de ressources allouées.
Cependant, pour déterminer s’il est politiquement opportun de soutenir un budget, il convient également de le mesurer à l’aune des progrès qu’il permet. Or, ce budget prévoit notamment la création de 366 postes supplémentaires en particulier dans la formation, le renforcement des subventions aux entités publiques comme les HUG ou l’IMAD, le développement de l’offre de transports publics qui se conjugue avec la gratuité pour les moins de 25 ans et la réduction de moitié des tarifs seniors, une hausse de plus de 10 % des subventions aux associations et la mise en œuvre de l’initiative « Pour une politique culturelle cohérente à Genève ». Or, en l’absence de budget, l’ensemble de ces avancées sociales et culturelles tombent à l’eau. C’est la raison pour laquelle le Parti socialiste a défendu ce budget, certes imparfait, mais indispensable pour relever les défis sociaux, économiques et environnementaux auxquels nous faisons face. Il permet en effet de soutenir et protéger les populations les plus vulnérables ainsi que les classes moyennes, particulièrement affectées par la hausse des loyers et des primes d’assurance maladie. Si ce budget a pu être adopté de manière étonnement consensuelle, le groupe socialiste au Grand Conseil est tout à fait conscient que cette accalmie n’est probablement que de très courte durée. En effet, l’assèchement programmé des ressources publiques occasionnée par l’accumulation des cadeaux fiscaux octroyés au plus aisé-es risque fort de se traduire les prochaines années par des coupes massives dans les prestations, la réduction des services publics et une détérioration des conditions de travail du personnel de l’Etat. La députation prend dès aujourd’hui l’engagement de lutter contre ces attaques, en collaboration avec le parti, ses militants et ses partenaires associatifs et syndicaux.
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