J’y vis j’y paie : NON !
Un des fonds de commerce de l’UDC est d’opposer les Suisses-ses aux étrangers-ères, les jeunes aux moins jeunes et les villes aux campagnes. C’est dans ce dernier cadre qu’il faut lire...
Lors de la dernière session du Grand Conseil, le PLR a tenté d’augmenter les déductions fiscales en lien avec les cotisations de prévoyance individuelle du 3e pilier. Encore une baisse d’impôts pour la minorité fortunée qui cotise à cette assurance facultative – car qui, de nos jours, peut se payer un tel luxe? Un autre texte, UDC celui-ci, visait à augmenter les déductions des frais de maladie et accidents. Ensemble, ces deux projets risquaient de faire perdre au Canton plus de 25 millions. Le MCG les a soutenus, tandis que Le Centre et LJS ont rejoint la gauche pour les envoyer aux oubliettes.
Même pour la Conseillère d’État Nathalie Fontanet, qui a pourtant tout fait pour mettre les finances publiques dans le rouge, le gouffre qui s’ouvre devant nous est trop grand. Elle a ainsi prévenu que si ces nouvelles baisses d’impôts étaient votées, «ce seraient des prestations à la population que nous ne pourrions plus servir». À la bonne heure! Est-ce vraiment la même personne qui soutenait en 2024 que l’avenir économique du canton pouvait être envisagé «sereinement» (Le Temps, 21 mars 2024) et qui assurait, s’agissant de la baisse d’impôts massive portée par son parti et votée la même année, que «compte tenu de la situation financière […], on peut se le permettre» (20 minutes, 28 octobre 2024)? Alors que nous dénoncions le caractère trompeur de l’intitulé du texte en votation qui prétendait «renforcer le pouvoir d’achat et les recettes fiscales», la grande argentière, elle, en appelait au mythique «effet de ruissellement», selon lequel la baisse d’impôts votée induirait une augmentation des recettes… Quelle erreur! Puisque gouverner c’est prévoir, et que Nathalie Fontanet s’est trompée dans les grandes largeurs, cassant ce qui faisait la prospérité de Genève, on comprend que la gauche radicale appelle aujourd’hui à sa démission et que des manifestant-es la dépeignent avec un nez de Pinocchio.
Les belles années sont passées. Les finances publiques sont dans le rouge vif. Le budget 2026 est mort. Annoncé avec un déficit de 767 millions, rien ne le ressuscitera. Le PLR, monomaniaque, forcené, obsédé, continue pourtant de manipuler la tronçonneuse pour couper dans les rentrées fiscales et dans les prestations publiques. Le Centre et LJS, constatant les dégâts, tentent eux de se racheter une virginité fiscale, en n’aggravant pas les difficultés. Malgré tout, la droite plie mais ne rompt pas encore. A nous de continuer de lui asséner des coups de boutoir. Tiens, par exemple, en votant OUI à l’Initiative pour l’avenir ce 30 novembre!
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