Vive la république, vive l’impôt !
Personne n’aime payer d’impôts. Ah bon ? Ce n’est pas bien de contribuer à l’éducation des enfants, à la sécurité collective, au développement de l’hôpital, à la recherche...
Un des fonds de commerce de l’UDC est d’opposer les Suisses-ses aux étrangers-ères, les jeunes aux moins jeunes et les villes aux campagnes. C’est dans ce dernier cadre qu’il faut lire l’initiative 187 sur laquelle nous nous prononcerons le 18 mai : une attaque résolue contre les villes-centre. Ces « villes de gauche parasites » que déteste l’UDC. La proposition de changer l’imposition communale uniquement au lieu de domicile et non plus sur le lieu de travail est un levier et l’argument de la simplification administrative un leurre. L’objectif de l’UDC ? Faire perdre des dizaines de millions de recettes fiscales aux communes-centres.
Rien que pour la Ville de Genève, l’estimation serait de 70 millions en regard des comptes consolidés 2021, alors que Vandœuvres améliorerait ses finances de 35 % à 43 % et que Cologny et Corsier s’enrichiraient d’autant sur le dos de communes comme Lancy ou Vernier. Libre ensuite aux communes périphériques bourgeoises de la rive gauche de baisser encore leur centime additionnel communal. Résultat : l’initiative conduira à un assèchement des ressources des communes-centre peuplées au profit des communes fortunées n’ayant que peu de charges.
Le contre-projet à l’initiative n’est pas acceptable non plus. Il donne simplement une longueur accrue à la corde du pendu en offrant une révision de la péréquation financière… d’ici à 2029. Le Centre, les Vert’libéraux (PVL) et le PLR le soutiennent. In fine, le résultat sera le même. La position de base du Conseil d’Etat et de l’Association des communes genevoises (ACG) était de refuser l’initiative sans s’opposer à un contreprojet. Les mécanismes mis en place par l’ACG, selon notre Conseillère d’Etat Carole-Anne Kast. « peuvent en effet difficilement supporter un changement aussi radical de la méthode d’imposition ».
Soyons clairs, l’initiative et le contre-projet visent tous deux à prendre aux communes pauvres pour donner aux communes riches. Un transfert évalué à plus de 126 millions. Nous défendons, de notre côté, que l’impôt doit continuer d’être payé dans la commune de travail, dont les infrastructures : bibliothèques, terrains de sport, parcs publics, théâtres, salles de spectacles, routes, etc. sont largement utilisées par des habitant-es résidant dans d’autres communes. Le système actuel doit être préservé, car il permet un financement équitable des prestations offertes par les communes-centre à tou-tes les résident-es du canton. Ne laissons pas l’UDC saboter les finances des communes-centre et la droite mettre à mal la solidarité intercommunale en minant ainsi la vitalité des communes-centre nécessaires au développement économique de notre Canton et à sa cohésion sociale. Défendons nos villes contre la droite majoritaire en votant NON le 18 mai à l’initiative néfaste de l’UDC et NON au trompe-l’œil d’un contre-projet qui aboutira au même résultat avec la seule compensation d’une mise en œuvre décalée dans le temps.
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