Valoriser les métiers de l’enfance, assurer l’égalité des chances dès la naissance et consolider le berceau de la démocratie !
Le Congrès du PS Suisse a décidé de lancer l’initiative « Pour un accueil extrafamilial de qualité et abordable pour toutes et tous », thème cher aux valeurs socialistes. Garantir un accès abordable est un objectif à atteindre sans concession, l’accueil préscolaire relevant du service public. En cette journée internationale de lutte pour les droits des femmes, une politique forte en matière d’accueil extrafamilial est essentielle pour permettre aux femmes, sur les épaules desquelles reposent encore très (trop) souvent ces enjeux, de concilier vie privée et vie professionnelle
Avec le rapport « Instaurer une politique de la petite enfance[1] », l’UNESCO montre le besoin d’investir dans l’éducation préscolaire et comment une politique de la petite enfance est intéressante au niveau économique de par son utilité à la société en général. Une vision holistique et humaniste de l’éducation est nécessaire. Les enfants avec une éducation, un accompagnement et un encadrement de qualité dès le berceau voient un impact positif sur leur vie.
Un soutien adapté à leur développement leur permet d’apprendre, de découvrir le monde par le jeu et au contact de leurs pairs. Créer un environnement stimulant permettant un développement sain, encourageant et favorisant les compétences cognitives, sociales et émotionnelles, sans compter le soutient la parentalité requiert du temps et des ressources. Pour cela, il est indispensable de se doter de moyens financiers et humains suffisants pour garantir une offre de qualité.
La petite enfance vit des jours paisibles pour certain-es. Les standards sont maintenus, les sécurités affective et physique des enfants assurées mais est-ce cela que nous voulons pour nos enfants ? Le strict minimum ?
Avec la résolution « Petite enfance – Des conditions de travail optimales pour assurer un accueil de qualité » déposée lors du dernier Congrès du PSS, le PS genevois complète l’initiative en réafirmant que les conditions de travail et de formation doivent être considérées et valorisées. La formation ES des éducateur-trices doit devenir HES. La recherche doit compléter cette filière afin de cultiver les esprits, enrichir les pratiques et vivre avec son temps.
De la direction aux assistant-es socio-éducatif-ves en passant par les éducateur-trices, les salaires sont insuffisants au vu des responsabilités. Ces métiers de l’ombre, devenus des professions régaliennes nécessitent notre attention afin d’assurer un accueil qualitatif.
Le contexte influence la qualité de l’accueil, laissant de côté l’essentiel : l’humain. Les enfants ont besoin de temps et de soutien pour grandir, appréhender le monde qui les entoure.
De l’histoire, il faut garder que nous sommes encore influencés par la Grèce antique. Malgré l’Éducation nouvelle qui voit le jour après l’Armistice mettant un terme à cette école qui forme à la guerre pour éduquer à la paix. La voie est tracée.
Savoir et prendre conscience d’où on vient pour décider où on va !
Notre cap doit être celui de la petite enfance. Pour nos enfants, pour celles et ceux qui s’en occupent. Occupons-nous d’elles. Occupons-nous d’eux.
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