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Budget 2026: une lâche majorité de droite refuse de faire son travail parlementaire et prive l’État d’un budget

La majorité de droite au Grand Conseil (UDC-PLR-Centre-LJS-MCG) a confirmé en plénière son refus d’entrer en matière sur le projet de budget 2026. Le Conseil d’État devra déposer d’ici mars un nouveau projet – dont il n’y a a priori pas grand-chose à attendre. L’État part donc aux douzièmes provisoires, avec la promesse de prestations dégradées, pour la population comme pour son personnel.

L’intense mobilisation de la fonction publique et les efforts de la gauche au Grand Conseil n’y auront rien changé. La majorité de droite, qui a trompé la population en promettant des baisses d’impôts indolores, sans baisse de prestations, refuse d’assumer les conséquences de ses choix et a donc une nouvelle fois refusé de débattre et d’amender le budget. A 62 voix contre 32, le projet de budget 2026 du Conseil d’État (pourtant lui aussi de droite…) a été renvoyé sans ménagement à l’expéditeur.

Exit donc les moyens supplémentaires pour répondre à la croissance du nombre d’élèves ou renforcer la protection des mineurs et des adultes, dont la demande de prise en charge est en nette augmentation.

Pas de renforcement non plus du côté des établissements accueillant des personnes handicapées (EPH), ni de l’Hospice général (HG). Alors que la droite s’alarme – à juste titre – de l’explosion du nombre de dossiers à l’aide sociale, elle préfère couper les vivres aux bénéficiaires plutôt que permettre de baisser le nombre de dossiers par assistant-e social-e, comme le préconise pourtant la Cour des comptes.

Pas d’annuité ni d’indexation non plus pour les employé-es de l’État – une perte sèche de salaire, dans un contexte où tout augmente, loyers et primes d’assurance maladie en tête.

Ainsi, ce sont bel et bien les plus pauvres, les ménages modestes et les travailleur-euses de la fonction publique qui devront payer la facture des réductions d’impôts massives accordées aux plus riches. La politique des caisses vides est une insulte à la justice sociale.

De leur côté, les Socialistes ont soutenu l’entrée en matière, pour défendre l’intérêt général et des moyens suffisants au service de la collectivité. Le groupe a rappelé les besoins croissants de la population dans tous les domaines – santé, social, éducation, formation, mobilité, etc. – et l’urgence d’agir pour y répondre. En vain.

Face au dérèglement climatique, au vieillissement de la population et à l’explosion des inégalités, l’heure est grave et l’horizon bien sombre. Le nouveau projet de budget que devra présenter le Conseil d’État en début d’année prochaine ne sera pas meilleur. Quant au « grand plan d’économies » promis par la grande argentière de droite, il laisse craindre le pire.

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Stoppée in extremis cet automne dans sa tentative de corseter l’État, la droite semble déterminée à reprendre à marche forcée sa course folle vers le démantèlement du service public. Avec cette obsession en tête, les partis bourgeois du PLR et du Centre, aussi arrogants qu’inconséquents, semblent prêts à tous les compromis avec l’extrême droite.

Contre ce jeu dangereux, le PS, lui, tient sa ligne et garde le cap. Il continuera de se battre pour une société solidaire et inclusive, où la justice sociale triomphe sur les intérêts privés des détenteurs du capital et où les logiques d’exclusion n’ont pas leur place.

Pour plus d’informations :

  • Caroline Marti, commissaire aux finances et auteure du rapport de minorité sur le budget
  • Grégoire Carasso, commissaire aux finances
  • Matthieu Jotterand, chef du groupe socialiste au Grand Conseil
  • Thomas Wenger, commissaire aux finances et président du PS genevois
Thématiques associées: Services publics et droits sociaux

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