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Clair NON à l’austérité et net OUI à plus de logements abordables !

Ce dimanche, la population genevoise a, une fois de plus, voté principalement dans le sens de la minorité parlementaire de gauche. La population a rejeté deux projets visant à corseter les services publics et ainsi les empêcher de réaliser leur mission au service de la population. Les citoyens et citoyennes genevoises ont également lancé un message clair à la majorité de droite du parlement : la situation du logement n’est plus tenable à Genève. Il faut d’urgence développer le modèle des coopératives !

Le Parti socialiste salue le refus par la population genevoise des deux lois corset sur la gestion financière et administrative de l’Etat. Ces deux lois faisaient peser un grave danger sur les services publics.

En cas d’acceptation, il serait devenu difficile voire impossible d’apporter une réponse étatique aux défis sociaux et écologiques actuels. Les besoins de la population connaissent en effet une courbe différente de celle des revenus fiscaux et de la démographie. Augmentation des besoins liés à la santé mentale, vieillissement de la population, soutien aux élèves à besoins spécifiques, ou encore gratuité des transports publics : quelques exemples parlants. La population genevoise n’a pas été dupe !

A l’heure où la majorité de droite veut un budget qui sabre allègrement dans les prestations à la population, le signal de ce vote populaire est net : l’austérité n’est pas la solution. Le Parti socialiste se réjouit d’être du côté de la majorité de la population genevoise attachée à des services publics de qualité.

L’acceptation de l’initiative 180 « Pour plus de logements en coopérative » permet une éclaircie dans le domaine du logement, dont la crise à Genève est permanente. Le format des coopératives permet de loger la population avec des loyers abordables sans l’exposer à la voracité des propriétaires immobiliers privés.

Alors qu’à Zurich, plus d’un logement sur cinq est en coopérative, Genève plafonne à 7%. Cette initiative permettra de prendre les mesures nécessaires pour augmenter durablement ce taux. Le Parti Socialiste s’assurera que ce virage se fasse rapidement, selon le vœu de la population, afin de contribuer à alléger les habitantes et les habitants du canton d’une charge qui pèse toujours plus largement sur le budget des ménages.

Le peuple a également, avec sagesse, rejeté l’initiative de l’UDC visant à accorder l’immunité aux policiers et aux policières. Si l’initiative avait été acceptée, ces derniers n’auraient plus pu être poursuivis sans un vote du Grand Conseil pour lever leur immunité. Une telle politisation du traitement de potentiels abus policiers aurait mis un grave coup de canif à l’Etat de droit, sans améliorer d’un iota le travail de la police. Cette dernière, au service de la population, doit pouvoir garder sa légitimité et la confiance du public : c’est seulement ainsi qu’elle sera durablement« protégée ». 

Le Parti Socialiste déplore que l’initiative piétonne, qui prévoyait des axes piétons sûrs et accessibles, ait été refusée par la population au profit du contre-projet. La nécessité de la refonte du partage de l’espace public ne passera donc pas par cette initiative mais reste plus que nécessaire pour permettre aux Genevoises et aux Genevois de pouvoir se déplacer efficacement et de manière plus durable.  

L’initiative a sans-doute été péjorée par l’adjonction d’un contre-projet alibi de la droite, ne faisant que reprendre des intentions vagues, sans contrainte d’action.

Dans une agglomération dense, une part importante des itinéraires s’effectuent à pied et cette part aurait pu encore augmenter avec des itinéraires sécurisés et agréables. Ces derniers sont particulièrement utiles et importants pour la population à mobilité réduite et les enfants. C’est une occasion manquée.

Au niveau national, l’acceptation de la suppression de la valeur locative par le peuple suisse offre un cadeau fiscal injustifié aux propriétaires, tout en réduisant les incitations à la rénovation énergétique. Genève, canton de locataires, a voté à rebours de la population suisse en refusant cette suppression à 66%. En effet, la crise du logement est criante depuis des années, sans que le bout du tunnel ne soit en vue.

Cette suppression rend la propriété encore plus attractive, ce qui péjore mécaniquement les locataires, alors que l’accès à la propriété est impossible ou presque pour la grande majorité de la population. Dans ce contexte, le PS dénonce l’assèchement des finances publiques que la suppression de la valeur locative provoquera.

Pour plus d’informations :

  • Thomas Wenger, président du PS genevois
  • Léna Strasser, vice-présidente du PS genevois

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