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Comptes 2021 : chiffres noirs sur toile rouge

Sur fond de crise sociale mais d’envolée des recettes, le Grand Conseil a validé la gestion du Conseil d’Etat et les états financiers pour l’année 2021. Les Socialistes ont salué le travail difficile et indispensable de l’ensemble des collaborateurs et collaboratrices de la fonction publique et du secteur subventionné. Le groupe a aussi profité de ces débats pour rappeler l’urgence climatique mais aussi sociale ; celle de combattre la précarité galopante et l’accroissement des inégalités, en augmentant à la fois le soutien aux plus précaires et la contribution des plus fortuné-es.

Comme l’année précédente, 2021 a été une année profondément marquée par la crise du COVID. Les fermetures administratives et autres restrictions sanitaires ont continué de jalonner le calendrier annuel tandis que près de 400 millions de francs d’aides ont été votées en urgence pour soutenir celles et ceux, personnes physiques et morales, qui ont été les plus durement touché-es par la crise.

Malgré cela, et alors qu’un déficit conséquent avait été anticipé (-850 Mio), c’est sur un boni de 50 millions que se clôt l’exercice comptable 2021 ! En cause : des recettes fiscales bien plus importantes que prévues, signe de la très bonne santé de certains secteurs économiques, qui ont traversé la crise sans encombre. Le Canton de Genève a pu donc, en 2021, augmenter sa réserve conjoncturelle et réduire sa dette – un comble en pleine crise !

Or nous aurions pu, au vu de ces moyens, mais aussi dû, au vu des besoins, utiliser cet argent d’une bien meilleure manière, en soutenant davantage les services publics et en renforçant les aides aux plus précaires. Pensons ici par exemple aux acteurs et actrices des milieux culturels, que les jauges réduites et les annulations en cascade ont tant fragilisé-es. Ou encore aux employé-es de l’hôtellerie-restauration, du tourisme, du secteur aérien, à qui les opportunités de formation professionnelle et continue vont manquer.

Les Socialistes ont en outre mis en garde contre une situation en trompe l’œil et le risque d’un effet de rattrapage l’année prochaine, compte tenu du retard pris dans la délivrance d’un certain nombre de prestations (opérations repoussées, entrées en institution retardées, etc.). Il s’agira d’anticiper ce report dans le budget 2023 pour ne pas se trouver, une nouvelle fois, au pied du mur.

Malgré ce constat plutôt alarmant sur le terrain des besoins, le groupe a tenu à saluer le travail remarquable qui a été fourni par l’ensemble des collaborateurs et collaboratrices des services de l’Etat et des subventionnés – en particulier les HUG, l’Hospice général, les EPI et l’Imad, pour ne citer qu’eux – qui ont rempli admirablement leur mission de service public en dépit de toutes les difficultés.

Finalement, le Parti socialiste salue l’action du Conseil d’Etat qui a su se montrer agile et réactif, afin qu’à la crise sanitaire, économique puis sociale, ne s’ajoute pas une crise institutionnelle.

La priorité est maintenant de construire un budget 2023 à la hauteur des enjeux et des besoins. A cet égard, les Socialistes s’inquiètent de l’attitude clientéliste et dogmatique dans laquelle la majorité parlementaire semble s’être enfermée. Le refus irresponsable des 55 postes urgents à l’OMP en est la plus récente illustration. Le PS, lui, ne laissera pas tomber la population et s’engage dès aujourd’hui à travailler de manière constructive avec l’ensemble des groupes politiques.  

Pour plus d’informations :

  • Caroline Marti, commissaire aux finances, rapporteuse de majorité sur le rapport de gestion et cheffe du groupe socialiste, 079 796 36 23
  • Thomas Wenger, commissaire aux finances et président du PS genevois, 079 476 69 45
  • Alberto Velasco, commissaire aux finances et rapporteur de majorité sur les états financiers, 079 373 82 29
Thématiques associées: Services publics et droits sociaux

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