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Comptes de l’Etat de Genève

Comptes de l’Etat de Genève
La droite précarise la population et menace l’emploi à Genève !

Les comptes 2016 du canton de Genève affichent un excédent alors que le Conseil d’Etat annonçait une année très difficile. Le Conseil d’Etat est pris une nouvelle fois en flagrant délit de catastrophisme budgétaire à des fins idéologiques. L’austérité que le PDC, le PLR, l’UDC et dans une moindre mesure le MCG tentent d’imposer nuit à Genève. Les moyens manquent pour répondre aux besoins alors que la non-application des lois fiscales a fait perdre des centaines de millions de francs à l’Etat ces dernières années. Le Parti Socialiste a refusé le rapport de gestion 2016 du Conseil d’Etat et appelle à un changement de majorité pour faire face aux enjeux financiers majeurs qui menacent les prestations publiques et l’emploi à Genève.

Basés sur le budget 2015, faute de budget voté pour 2016, les comptes 2016 de l’Etat de Genève affichent un excédent de 61 millions alors que le Conseil d’Etat annonçait une année catastrophique. Ce dernier avait présenté en septembre 2015 un projet de budget incendiaire : 75 millions de déficit, plus de 90 millions de coupes budgétaires ; une baisse de 5% sur les charges de personnel d’ici 2018, et une augmentation du temps de travail des fonctionnaires de 40 à 42 heures hebdomadaires. Tous les partis au Grand Conseil avaient rejeté le projet de budget, marqué par la volonté de présenter l’austérité comme inévitable. La Bérézina financière n’a donc pas eu lieu et le Conseil d’Etat est aujourd’hui pris en flagrant délit de catastrophisme budgétaire à des fins idéologiques.

En effet, le Conseil d’Etat à tout fait pour imposer l’austérité en 2016 : les charges de fonctionnement et les investissements de l’Etat ont baissé par rapport à 2015. Le Conseil d’Etat a également coupé dans les subventions aux entités subventionnées, en s’écartant illégalement des lignes budgétaires dictées par l’application du mécanisme des douzièmes provisoires. Le projet de loi déposé par le groupe socialiste pour annuler ces coupes est toujours en attente à la commission des finances.

Le Parti socialiste constate que la droite organise sciemment le manque de moyens de l’Etat pour justifier ensuite des restrictions budgétaires. Depuis de nombreuses années, le manque de personnel à l’administration fiscale a conduit à la non-application des lois fiscales et à des pertes de recettes s’élevant à plusieurs centaines de millions de francs. Ce n’est que tout récemment que le ministre des Finances, M. Dal Busco, a accepté d’engager 37 taxateurs-trices supplémentaires, qui rapporteront plus de 150 millions de francs à l’horizon 2019 ! Ce manque de moyens financiers a des conséquences concrètes et douloureuses : pour celles et ceux qui cherchent un emploi ou un logement, sont à l’aide sociale, ou attendent à l’hôpital ou pour les salarié-e-s des secteurs publics et parapublics qui ne peuvent pas fournir correctement les prestations attendues. La gestion de la mobilité, faite d’effets d’annonces, de baisses des prestations TPG et d’immobilisme en matière de mobilité douce par le M. Barthassat est totalement insatisfaisante. Le manque de dialogue social et la politique pénitentiaire de M. Maudet sont inquiétants. Le manque de moyens investis pour développer des structures adaptées pour les personnes handicapées et pour la réinsertion professionnelle sont, notamment, à porter au bilan de M. Poggia.

Dans ce contexte, le Parti socialiste est convaincu que la gestion des finances publiques, la réforme de l’imposition des entreprises et de la Caisse de prévoyance de l’Etat de Genève ou le nouveau système d’évaluation des fonctions SCORE nécessitent un changement de majorité politique pour éviter la précarisation de la population.

Pour plus d’informations :

  • Carole-Anne Kast, Présidente (079 310 48 90)
  • Romain de Sainte Marie, Député, chef de groupe (079 395 23 85)
  • Lydia Schneider Hausser, (079 382 82 89), Roger Deneys (079 418 68 64) et Alberto Velasco (079 373 82 29), Député-e-s à la commission des finances

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