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Comptes de l’Etat: nouvelle démonstration de catastrophisme budgétaire

A la suite d’un budget qui prévoyait un déficit de 79,5 millions, les comptes 2017 de l’Etat de Genève affichent un excédent de 69 millions. Pour la troisième année consécutive, le Conseil d’Etat est pris en flagrant délit de catastrophisme budgétaire à des fins idéologiques. La crainte d’un déficit budgétaire est utilisée pour justifier l’impossibilité de répondre aux besoins de la population. L’annonce de ce résultat comptable positif masque ensuite le recul des prestations. Le Parti Socialiste dénonce cette nouvelle manœuvre politique et continue son combat pour renforcer les mécanismes de redistribution des richesses et de lutte contre la précarité et l’exclusion du marché du travail.

Chaque année, cela se répète, le Conseil d’État annonce un excédent comptable de plusieurs millions après avoir présenté un budget déficitaire dans le but de justifier des coupes. La méthode est donc parfaitement rodée : la majorité de droite du Conseil d’Etat noircit la situation budgétaire dans le but de justifier des coupes budgétaires et de ne pas répondre aux besoins de la population. Quant à la droite PDC-PLR-UDC au Grand Conseil, elle utilise le prétexte du déficit budgétaire pour proposer de nouvelles coupes antisociales, comme les 80 millions de francs qu’elle voulait couper dans le projet de budget 2018, dont les 15 millions au DIP alors que le nombre d’élèves ne cesse d’augmenter.

La droite se félicite de la bonne tenue des comptes, mais, dans les faits, la législature se caractérise par des baisses de prestations en matière de transports publics, de subsides d’assurance-maladie, d’aide sociale ou d’aide au logement. Le manque de postes pour faire face aux besoins est criant notamment à l’Imad, à l’hôpital, ou à l’Hospice général. Pire, alors que le nombre d’exclus du marché de travail progresse, l’Etat a diminué en 2017 de près de 15 millions ses dépenses budgétées pour les mesures cantonales de retour à l’emploi !

Le Parti socialiste dénonce un catastrophisme budgétaire entretenu afin de satisfaire un agenda politique néolibéral : recul des services publics, privatisation des tâches publiques, baisse des taux d’imposition et hausse des taux de profits du capital. Durant les trois dernières décennies, que ce soit à Genève ou en Europe, la part des richesses produites par les entreprises revenant aux salarié-e-s à titre de rémunération de leur travail, et aux collectivités pour créer des conditions cadre favorables à leurs activités, s’est réduite. Dans le même temps, la part des richesses revenant aux détenteurs de capitaux et aux grands patrons s’est accrue. Il en résulte une augmentation de la pauvreté et des inégalités à Genève. Cette politique fiscale favorable aux plus grandes fortunes prouve que le canton n’est pas un enfer fiscal, et que ceux qui prétendent qu’il faut baisser les impôts pour attirer des riches ne défendent en réalité que leur seul enrichissement personnel.

Pour les Socialistes, il est urgent de renforcer les mécanismes de redistribution des richesses et le rôle de l’Etat afin de lutter contre les inégalités, la hausse de la précarité et l’exclusion du marché du travail. Un renversement de majorité politique est plus que jamais nécessaire!

Pour plus d’informations :

  • Carole-Anne Kast, Présidente (079 310 48 90)
  • Romain de Sainte Marie, Député, Chef de groupe (079 395 23 85)
  • Lydia Schneider Hausser, (079 382 82 89), Roger Deneys (079 418 68 64) et Alberto Velasco (079 373 82 29), député-e-s à la commission des finances

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